survielero

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Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

mercredi 29 avril 2009

Samuël Foutoyet à Montpellier ce mercredi

3 RV avec Samuël Foutoyet ce mercredi 29 avril à Montpellier :
12h20-13h : en direct sur Divergence FM, 93.9
18h :
Maison des Étudiants, Université Montpellier 2, à gauche en entrant, Tram 1, Arrêt Universités des Sciences et des Lettres
20 h 30 : Restaurant La Téranga, 7 rue Marioge
Bus n°6 – Arceaux 04 67 56 64 51
http://www.la-teranga.fr/

lundi 27 avril 2009

Que fait Nicolas Sarkozy en Afrique ?

Conférences-débat de Samuël Foutoyet, auteur de « Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée », Éditions Tribord, décembre 2008, 4,50 €

PERPIGNAN> Lundi 27 avril 2009, 18h30 : Salle des Libertés, 3 rue Bartissol

CARCASSONNE> Mardi 28 avril 2009, 20h30 : Centre Culturel Marcel-Paul, rue Fédou

MONTPELLIER > Mercredi 29 avril 2009 :
18h Maison des Étudiants, Université Montpellier 2, à gauche en entrant, Tram 1, Arrêt Universités des Sciences et des Lettres
20 h 30 Restaurant La Téranga, 7 rue Marioge
Bus n°6 – Arceaux 04 67 56 64 51 http://www.la-teranga.fr/

TOULOUSE> Jeudi 30 avril 2009, 20H30 : Salle Osette, 6 Rue du Lieutenant-Colonel Pélissier

Pendant la campagne des élections présidentielles en 2007, le candidat Nicolas Sarkozy a multiplié les annonces de rupture avec la politique africaine de ses prédécesseurs, dénonçant le soutien aux dictatures, la diplomatie secrète, le clientélisme, ou encore les détournements de l’aide au développement, bref la « Françafrique ».
Pourtant, au regard des actes posés depuis sa prise de fonction à l’Elysée, le président français n’a pas tenu ses promesses : perpétuation de relations clientélistes, discours essentialiste de Dakar sur l’ « homme africain », soutien à des dictateurs (Bongo, Kadhafi…), défense de l’affairisme français (Bolloré, Bouygues…), intervention militaire au Tchad, rôle joué par certains émissaires officieux (Bourgi, Balkany…), la politique africaine de Nicolas Sarkozy s’inscrit plus dans une continuité que dans une rupture. Elle est une perpétuation de la politique néocoloniale que chaque président français a poursuivi depuis les « indépendances » africaines.
C’est ce que montre ce livre en examinant les évènements les plus marquants du début de quinquennat de Nicolas Sarkozy. Se basant sur des informations et des faits avérés, ce livre propose également un rapide retour en arrière sur les grandes lignes de la politique française en Afrique depuis 1958.
Au-delà de la simple dénonciation, il s’agit pour Survie d’informer les citoyens français et de susciter une réforme de la politique de la France en Afrique.
Samuël Foutoyet, 30 ans, est membre de Survie



Extrait du livre Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée, Samuël Foutoyet, éditions Tribord, 2009
Chapitre 3, « Des dictateurs à l’Élysée »*

« Je veux être le président de la France des droits de l’homme. [...] Je ne veux être le complice d’aucune dictature à travers le monde. »
Nicolas Sarkozy, meeting de l’UMP, Paris, 14 janvier 2007.
Le 25 mai 2007, Nicolas Sarkozy accueille Omar Bongo, second chef d’État africain reçu à l’Élysée depuis le 6 mai. La veille, le nouveau président recevait Ellen Johnson-Sirleaf, présidente depuis 2005 du Liberia, pays ravagé par quinze années de guerre civile. La première femme chef d’État d’Afrique n’a cependant été reçue qu’un quart d’heure. Omar Bongo, lui, est accueilli avec une toute autre faveur. Il faut dire que l’amitié entre les deux hommes n’est pas récente. En témoigne cette interview du dirigeant gabonais sur les ondes de Radio France International, quelques jours avant leur rencontre :
RFI : « Depuis combien de temps vous connaissez-vous [avec Nicolas Sarkozy] ? » O. Bongo : « Ben, je le connais il n’était même pas encore au gouvernement. Quand Chirac était à la Mairie, dans les années 80 et quelques. » RFI : « Est-ce que vous vous tutoyez par exemple, ou est-ce que vous vous vouvoyez ? » O. Bongo : « On se tutoie ! Puisque vous voulez être dans les secrets des parfums, hier [le 6 mai, jour de l’élection] il m’a même téléphoné. Bon, alors ! Si ça peut vous arranger, voilà ! On se tutoie depuis 80 et quelques. » RFI : « Et alors, que vous a-t-il dit ? » O. Bongo : « Non, non, non... Mais vous croyez pas tout de même que je vais me livrer à ce genre de confidences, non ? Il m’a dit tout simplement : merci pour certains de tes conseils, voilà ! Et je lui ai dit félicitations pour m’avoir compris parfois. » [1]
Des conseils, le dirigeant gabonais en a copieusement prodigué. De janvier 2004 à mars 2007, il a rencontré Nicolas Sarkozy au moins sept fois, la plupart du temps dans son luxueux hôtel particulier, à Paris [2]. Le 22 mars 2007, au sortir d’un énième entretien, le futur président français est piégé par une télévision gabonaise. Un rien gêné, il confie avoir « écouté les conseils » d’Omar Bongo et « recueilli ses sentiments d’amitié » [3].
La compagnie d’Omar Bongo est certainement très instructive, tant le dirigeant gabonais connaît bien les coulisses de la vie politique française. Au pouvoir depuis 1967, il a connu tous les présidents de la Ve République. Son investiture fût organisée par la France. Le 17 août 1960, le général de Gaulle déclare l’indépendance du Gabon et place à sa tête Léon M’Ba, proche de l’administration coloniale. À la mort de M’Ba en 1967, Jacques Foccart choisit de le remplacer par son directeur de cabinet, membre des services secrets français : Albert-Bernard Bongo, rebaptisé Omar Bongo lorsqu’il se convertit à l’Islam en 1973. Jeune trentenaire, ce dernier fonde le Parti Démocratique Gabonais, parti unique qui régnera sans partage pendant 25 ans. En 1990, le multipartisme est instauré, mais Omar Bongo remporte invariablement toutes les élections, notoirement connues pour leur trucage [4] . L’opposition politique est encadrée par un système policier sophistiqué, utilisant intimidations, assassinats et corruption [5].
Le Gabon et la Françafrique
Le Gabon, petit État pétrolier du golfe de Guinée d’1,4 million d’habitants, est une caricature de la Françafrique. Pays aux richesses exceptionnelles, exportant manganèse, pétrole, gaz, fer, bois et uranium, sa population reste très pauvre : système médical défaillant, infrastructures scolaires, routières et sanitaires délabrées, mortalité infantile élevée, analphabétisme. 70% des Gabonais vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Deux indicateurs résument ce paradoxe : le Gabon est le 84e pays le plus riche du monde si on considère son Produit Intérieur Brut par habitant, mais il dégringole à la 119e place sur 177 États dans le classement de l’Indicateur du Développement Humain [6] . Cet écart de 35 places, l’une des pires performances de la planète, illustre combien les richesses du pays profitent peu à la population et sont concentrées dans les mains du clan au pouvoir et des entreprises françaises. Ces dernières sont présentes dans tous les secteurs de l’économie, la France constituant 80% des investissements étrangers au Gabon. La principale entreprise est Elf, désormais TotalFinaElf. Une proximité franco-gabonaise ouvertement assumée par Omar Bongo : « L’Afrique sans la France, c’est la voiture sans le chauffeur. La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant. » [7]
Les deux pays entretiennent une coopération militaire très étroite, avec une base militaire permanente à Libreville rassemblant huit cents soldats français. Des accords spéciaux prévoient la mise en place d’une garde présidentielle supervisée par Paris. Créée par l’agent secret Bob Maloubier, équipée d’armes modernes, c’est la meilleure unité combattante du pays [8].
Dans toutes les enquêtes sur la Françafrique, le Gabon est désigné comme une plateforme militaire, pétrolière et financière au cœur des ’’réseaux Foccart’’. Base logistique de la guerre du Biafra (qui, de 1967 à 1970, provoqua la mort de deux millions de personnes), point de départ des expéditions mercenaires de Bob Denard (qui y disposait d’un ranch d’entraînement), ou encore base arrière du coup d’État de 1997 du congolais Denis Sassou Nguesso (beau-frère d’Omar Bongo), le Gabon mérite certainement son surnom de ’’Foccartland’’ [9].
D’après les enquêtes menées pendant l’affaire Elf, Omar Bongo a participé au financement de partis politiques français, mouvances gaullistes en tête, généralement sous forme d’argent liquide. Pour l’ancien directeur de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), Pierre Marion, « Les subsides de Bongo servent à tout le monde lors des élections françaises et créent une sorte de colonialisme à l’envers » [10] . Est-ce la raison pour laquelle tant de personnalités politiques (dont François Bayrou, lui aussi ’’piégé’’ par la télévision gabonaise) se sont empressées de rencontrer Omar Bongo pendant la campagne présidentielle de 2007, à commencer par Nicolas Sarkozy ? Non, affirme un proche du leader UMP interrogé à ce sujet : « Nicolas n’a pas besoin de valoches » [11] – allusion aux valises de billets. Entre Nicolas Sarkozy et Omar Bongo, une simple relation d’amitié ?
Nicolas Sarkozy au Gabon
Quelques mois plus tard, pour clore sa première tournée africaine, Nicolas Sarkozy se rend à Libreville, capitale du Gabon. Aux journalistes s’étonnant de ce choix contradictoire avec les discours de ’’rupture’’, Nicolas Sarkozy argumente : « En Afrique, le statut d’ancien, cela compte. Ne pas aller à Libreville, c’était humilier Bongo. [...] S’agissant du Gabon, je ne pense pas que ce soit le pays qui ait le plus à rougir du point de vue de la démocratie interne. » Vraiment ? Derniers contre-exemples en date : en janvier 2008, les autorités gabonaises suspendent les activités d’une vingtaine d’organisations de la société civile qui critiquaient la façon dont le gouvernement utilise la manne pétrolière [12] . En juin 2008, le coordonnateur de la coalition Publiez ce que vous payez [13] Gabon, Marc Ona, est interdit de sortie du territoire, accusé de porter atteinte à la sûreté de l’État, puis interpellé par la police sans charges ni mandat fin juillet 2008 [14] .
Lors de sa visite, Nicolas Sarkozy annonce une réduction de 20% de la dette bilatérale du Gabon, une décote exceptionnelle qui ressemble fort à un ’’renvoi d’ascenseur’’, et qui n’empêchera cependant pas la moitié du budget du Gabon, au bord de la faillite, de passer dans le service de la dette [15] . Le président français visite également une forêt classée au nord de Libreville. Accompagné de la spécialiste britannique des primates Jane Goodall, il déclare : « Je ne veux pas qu’on pille la forêt africaine ». Près de lui, on distingue Francis Rougier, PDG d’une entreprise maintes fois dénoncée pour ses pratiques de pillage des bois africains [16].
Une ombre vient cependant assombrir cette visite officielle : l’enquête dite des Biens mal acquis. En mars 2007, trois associations françaises, Survie, Sherpa (groupement de juristes spécialisés dans la criminalité économique) et la Fédération des Congolais de la Diaspora déposent une plainte pour « recel de détournement d’argent public » visant l’acquisition de biens en France par des chefs d’États africains et leurs familles. Cinq chefs d’État sont visés : le gabonais Omar Bongo Ondimba, le congolais Denis Sassou Nguesso, le burkinabé Blaise Compaoré, l’angolais Eduardo Dos Santos et l’équato-guinéen Teodoro Obiang. Motif ? Les biens immobiliers et financiers de ces chefs d’État en France semblent disproportionnés par rapport à leurs salaires officiels. Les trois associations puisent leurs arguments dans un rapport intitulé Biens mal acquis... profitent trop souvent, réalisé en 2006 par le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD).
En juin 2007, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire confiée à l’Office Central de Répression de la Grande Délinquance Financière (OCRGDF). Les premières investigations aboutissent à des résultats impressionnants [17]. En témoigne cet extrait du journal Le Monde, qui publie les principales informations des trente-quatre procès-verbaux rédigés entre juin et novembre 2007 : « La découverte la plus spectaculaire se situe entre les Champs-Élysées et la plaine Monceau, dans le 8e arrondissement de la capitale. Là, un hôtel particulier a été acquis le 15 juin 2007 pour la somme de 18,875 millions d’euros par une société civile immobilière (SCI). Celle-ci associe deux enfants du président gabonais, Omar Denis, 13 ans, et Yacine Queenie, 16 ans, son épouse Edith, qui se trouve être la fille du président congolais Denis Sassou Nguesso, et un neveu de ce dernier, Edgar Nguesso, 40 ans. [...] Au total, sont répertoriés 33 biens (appartements, hôtel particulier et maisons) appartenant au gabonais Omar Bongo ou à sa famille : deux appartements avenue Foch (88 m2 et 210 m2) et un de 219 m2 lui aussi situé dans le 16e arrondissement. À Nice, une propriété est constituée de deux appartements, trois maisons. Ali Bongo, qui est son fils et aussi son ministre de la défense depuis 1999, est également propriétaire avenue Foch tandis que son épouse Edith possède deux immenses logements dans le 7e arrondissement, non loin de la tour Eiffel. De Nice à Neuilly-sur-Seine en passant - souvent - par le 16e arrondissement parisien, l’enquête recense aussi les propriétés de Jean Ping, ex-gendre d’Omar Bongo et actuel ministre des Affaires étrangères, et d’autres fils du président gabonais comme Omar-Denis junior et Jeff, ainsi que ses filles comme Audrey, Yacine Queenie, ou petite-fille comme Nesta Shakita. » [18]
Les enquêteurs répertorient onze comptes ouverts au nom d’Omar Bongo à Paris, Nice ou Créteil, ainsi que l’achat d’un impressionnant parc automobile de luxe. La richesse immobilière et les revenus publics du président gabonais sont largement disproportionnés par rapport à son salaire officiel, 15 000 euros par mois. D’où provient la fortune d’Omar Bongo ? Deux chèques découverts pendant les investigations de l’OCRGDF sont éloquents. En février 2004, la femme du président (qui n’est pas membre du gouvernement) achetait une voiture de luxe Maybach, payée intégralement par le Trésor public gabonais : les enquêteurs français ont découvert un chèque de 390 795 euros, tiré sur le compte de la paierie du Gabon. Ce même compte, ouvert à la Banque de France, a également servi à financer la moitié d’une Mercedes à 75 000 euros achetée en septembre 2006 à Paris par Pascaline Bongo, la fille du président.
En 1999, le Sénat états-unien enquêtait déjà sur l’origine de la fortune du président gabonais, mettant au jour de multiples comptes à Jersey, à Londres, au Luxembourg, à New York et en Suisse, pour un montant total dépassant les 130 millions de dollars. Selon la City Bank et les sénateurs états-uniens, « l’argent provenait d’une allocation budgétaire, 8,5 % du budget gabonais – soit 111 millions de dollars – étant chaque année réservés au président. [...] Les fonds gouvernementaux du Gabon sont bien la source première des avoirs se trouvant sur les comptes d’Omar Bongo » . [19]
Et pendant ce temps, le pays s’endette. Alors que le Gabon continue d’exporter plus de 13 millions de tonnes de pétrole brut par an, la dette publique contractée par Omar Bongo s’élevait déjà à 4 milliards de dollars en 2002. L’opulente fortune du chef d’État gabonais nous laisse présager des profits colossaux réalisés par Elf, Bolloré, Bouygues et toutes les multinationales profitant du pillage des ressources africaines, cela pendant que les populations de ces pays s’appauvrissent.
Mais revenons à la visite gabonaise de Nicolas Sarkozy. Ce jour-là, un journaliste questionne justement le président sur l’affaire des Biens mal acquis. Le président français, visiblement agacé, rétorque : « Si à chaque fois qu’il y a des enquêtes il faut arrêter nos relations, on ne les aurait pas arrêtées seulement du côté africain, si vous voyez ce que je veux dire... Attendez que la justice fasse son travail et on verra bien. » [20] Cette scène, qui montre le visage embarrassé du président Bongo, s’affiche sur plusieurs chaînes de télévision française à des heures de grande écoute.
Attendre que la Justice fasse son travail ? Le 13 novembre 2007, le parquet de Paris décide de classer cette enquête sans suite. Motif ? « Les investigations n’ont pas permis, en l’état, de mettre en évidence des infractions pénales », pourtant révélées par les deux chèques de la paierie du Gabon en France. Difficile de ne pas imaginer derrière cet opportun classement juridique, lorsque l’on connaît les détails du dossier, une décision politique prise au plus haut niveau.
Le 3 mars 2008, la chaîne de télévision France 2 diffuse cependant un reportage sur les Biens mal acquis, en particulier ceux d’Omar Bongo. La diplomatie gabonaise réagit aussitôt par un communiqué dénonçant un « acharnement médiatique » mettant « en péril l’intégrité physique (sic) [d’Omar Bongo] ainsi que celle de sa famille ». Quelques mois plus tôt, le dirigeant gabonais expérimentait déjà cette stratégie de victimisation. Le 2 décembre 2007, célébrant le 40e anniversaire de son arrivée au pouvoir, Omar Bongo dénonçait les « détournements », la « course pour l’enrichissement illicite », la « corruption » et « l’impunité ambiante » du reste de la classe dirigeante, accusant celle-ci d’avoir fait « main basse » sur les fonds destinés au développement : « Je sais que l’état de notre réseau routier, de nos infrastructures sanitaires et scolaires, de nos moyens de transport publics, a connu une grave dégradation [...] [le Gabon] est aujourd’hui affaibli par l’ethnisme, le clientélisme, l’affairisme, la corruption, la politisation outrancière, qui ont gangrené les pouvoirs publics. » [21] On n’eut pas dit mieux.
* Publié avec l’aimable autorisation de l’éditeur Tribord
[1] RFI, 8 mai 2007.
[2] Rue Dosne, Paris XVIe. Cf. La Lettre du Continent, 16 février 2006, 29 juin 2006, 14 septembre 2006, 12 octobre 2006, 25 janvier 2007, 22 février 2007.
[3] L’Express, 18 juin 2007, scène également visible sur le site internet Dailymotion.
[4] Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 141, novembre 2005.
[5] Cf. Noir Chirac, déjà cité.
[6] Rapport du PNUD 2007/2008.
[7] Rapporté dans Affaires africaines, Pierre Péan, Fayard, 1983.
[8] Cf. Noir Silence, déjà cité.
[9] Cf. Noir Procès, ouvrage collectif, Les arènes, 2001.
[10] ibid.
[11] L’Express, 18 juin 2007.
[12] Journal Du Dimanche, 18 Janvier 2008.
[13] La coalition internationale « Publish What You Pay », lancée en 2002, milite pour une plus grande transparence des entreprises et des États dans l’exploitation des ressources pétrolières et minières.
[14] Cf. communiqué de l’association Survie, 1er août 2008, disponible sur http://survie.org/
[15] Remboursements annuels du capital et des intérêts de la dette.
[16] Les activités de Francis Rougier sont dénoncées dans Les pillards de la forêt, Arnaud Labrousse, François-Xavier Verschave, dossier noir n°17, Agone, 2002.
[17] Les résultats de cette enquête ainsi que celle réalisée par le CCFD sont rassemblés dans la brochure Biens mal acquis des dictateurs africains en France, brochure de l’association Survie, juin 2008, disponible sur http://survie.org/
[18] Le Monde, 1er février 2008.
[19] L’Express, 8 juin 2000 et Rapport du Sénat américain, Private Banking and Money Laundering, 1999.
[20] Est républicain, 28 juillet 2007.
[21] AFP, 2 décembre 2007.

lundi 20 avril 2009

Larmes d'Exils et Esclavages à Carcassonne le 25 avril

En clôture de son Assemblée générale annuelle, l’association SURVIE Languedoc-Roussillon vous invite à un spectacle gratuit
Le Samedi 25 avril 2009, à 17 heures
Au Centre Culturel Marcel-Paul (CCMCAS EDF)
Rue Fédou ( à côté du siège du PS) à Carcassonne
Le récital « Larmes d’exils » et « Esclavages » proposé par le groupe des « Ricoch’tons » évoque, au rythme de la guitare de Corinne Donat et du djembé d’Ahmed El Kaoui, sur des chorégraphies de Delphine Mignon, et des textes récités par Cécile Grivois et Marie-Thérèse Bernabé Garrido, les douleurs des exilés, de tous ces exils historiques qui laissent d’ineffaçables traces, mais aussi la violence des esclavages, tout au long de l’histoire de nos civilisations, la traite des Noirs, et les esclavages des temps modernes à travers l’exploitation des enfants ou des femmes dans le monde…pour finir sur le nécessaire espoir de fraternité entre les hommes.

vendredi 17 avril 2009

Appel à souscription pour le DVD : Effet papillon (26 mn)


Un projet de documentaire de Cécile Couraud

« Qu’importe si le chemin est long du moment qu’au bout il y a un puits
Proverbe du Sahara

Qui suis-je ?
Une jeune réalisatrice indépendante. Pour ceux d’entre vous qui ont vu Déchets à ménager (52 mn, Janvier 2007 – Prix du public, Festival Les Escales Documentaires, La Rochelle), vous connaissez mes positions en matière d’écologie … Pour ceux qui n’ont pas vu Déchets à ménager, il ne vous reste plus qu’à tenter l’aventure !
Pour ce nouveau projet, j’ai obtenu le soutien de partenaires : engagement créatif, prêt de matériel et de locaux ... Mais le soutien purement financier, comme souvent, fait défaut. Or celui-ci est indispensable pour l’obtention d’aides publiques, telle que la subvention proposée par le dispositif « Envie d’agir - Défi Jeune » (Direction Départementale de la Jeunesse, des Sports - Haut Commissaire à la jeunesse).

Le film – Extrait du synopsis :
« […] Dans ce film, la caméra racontera l’histoire d’une tribu de nomades sahraouis en quête d’eau, un liquide retenu par les puissantes dents du barrage El Mansour Eddahbi près de Ouarzazate, la porte du Grand Sud marocain. […]
Ce récit n’est pas seulement une histoire d’eau ; dans ce conte, des humains cherchent à préserver leurs racines, leur identité. L’eau et les racines. Tandis que la France fait face au « déracinement » de certaines populations -des « expatriés marocains » notamment- il semble aujourd’hui essentiel de penser cette question en amont et de remonter à la source : pour grandir, les racines ont besoin d’eau. […] »

La souscription – Prix de soutien : 15 €
Le tournage commencera en mai, dans le désert, près de M’hamid, au sud du Maroc, pour se terminer fin octobre (l’été étant trop chaud pour caméras et humains!).

Une souscription vous permettra de réserver votre DVD que vous recevrez en décembre 2009 :

O Souscription à 15 € l’unité - avant le 6 avril 2009 (date limite pour la subvention!)
O Souscription à 20 € l’unité - après le 6 avril 2009
O Tout complément financier sera le bienvenu !

Pour souscrire à ce DVD, merci de remplir ce bulletin (ou de le copier sur papier libre) :
Nom / Prénom : ..............................................................................................................................
Adresse :.......................................................................................................................................
Courriel : .......................................................................................................................................

o Je souscris au DVD Effet papillon en remplissant ce bulletin (ou en le copiant sur papier libre)et j'y joins un chèque de ………… € à l'ordre de Cécile Couraud
o Je souhaite recevoir un reçu du montant de ma souscription : (à cocher éventuellement)

Date et signature :

A renvoyer à Cécile COURAUD – 24 rue de la République - 89150 SAINT-VALERIEN
Contact :
cecile.realisations@yahoo.fr

vendredi 3 avril 2009

La France et le génocide rwandais : un livre, un colloque

La complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. 15 ans après. 15 questions pour comprendre, Éditions L’Harmattan, 160 pages, 13 €
Vous pouvez le commander directement auprès de matthieu.vanpeene@survie.org ou auprès du groupe local le plus proche de chez vous.
Le génocide des Tutsi du Rwanda a fait d’avril à juillet 1994 environ 1 million de victimes, massacrées sous le prétexte d’être tutsi ou pour s’être opposées aux massacres. Planifié par les extrémistes hutu du régime du président Habyarimana, ce génocide a pu être mis en œuvre grâce au silence de la communauté internationale et surtout à l’appui apporté par la France aux génocidaires.
Alors que les plus hautes autorités françaises savaient qu’un génocide pouvait survenir au Rwanda, elles n’ont rien fait pour l’enrayer. Au contraire, elles ont soutenu ceux qui le préparaient puis ont apporté un appui décisif, tant politique que militaire, à ceux qui le commettaient. Ce soutien constitue bien, en droit, une « complicité » de génocide.
C’est ce qu’entend rappeler ce livre, 15 ans après les faits. Autour de 15 questions-clés, il s’attache à démontrer les éléments constitutifs de cette complicité et tente de répondre aux interrogations qu’une telle accusation pose.
Pourquoi la France s’est-elle ainsi engagée au Rwanda ? Est-il possible de juger les responsables français ? Que penser des arguments de ceux qui réfutent la complicité de la France dans le génocide ? Depuis le génocide, quelle est l’attitude de la classe politique française ? Quelle est celle des militaires engagés au Rwanda ? Quelle connaissance l’opinion française a-t-elle de l’implication française ? Qu’est-ce qu’une Commission d’enquête parlementaire apporterait de plus que la Mission d’information de 1998 ?
Au travers des réponses à ces questions, ce livre entend aider les citoyens français à comprendre en quoi cette tragédie « africaine » fait à jamais partie de l’histoire de notre pays et met directement en cause le fonctionnement de nos propres institutions.

France-Rwanda La démocratie française à l’épreuve du génocide des Tutsi
Colloque à l’Assemblée nationale 8 avril 2009

Programme


Un jour à Kigali, quinze ans après…

France Culture en direct de Kigali, Rwanda

Le lundi 6 avril 2009

Le 6 avril 1994, l'avion qui ramène le Président rwandais Habyarimana et son homologue burundais de Dar Es Salaam est abattu avant son arrivée à Kigali ... Une gigantesque tuerie se déclenche aussitôt. Aucun génocide ne s'est déroulé aussi rapidement, aussi ouvertement : devant les forces de l'ONU, qui, sans mandat, renoncent à intervenir ; devant la communauté internationale qui renonce à désigner par le mot qui convient les massacres de Tutsi et d'opposants Hutu.

Quinze ans après, malgré le travail d'interprétation mené par les chercheurs, le travail de réparation mené par la justice internationale et locale, et le travail de mémoire mené par les victimes, l'opinion demeure désorientée par la tragédie du Rwanda.
Quinze ans après précisément, le lundi 6 avril 2009, jour de commémoration, de colloques et de conversations, France Culture a décidé de s'établir un jour entier à Kigali, capitale d'un pays où victimes et bourreaux doivent cohabiter.
Un jour à Kigali, quinze après ... EN DIRECT avec Les Matins d'Ali Baddou, La Fabrique de l'histoire d'Emmanuel Laurentin, Tout Arrive ! d'Arnaud Laporte et les reportages de Laure de Vulpian et Frédéric Métezeau dans les différentes éditions d'information de la journée, pour connaître la situation et les enjeux du Rwanda aujourd'hui, revenir sur l'Histoire du pays depuis une cinquantaine d'années, découvrir la vie et la culture actuelles au Rwanda ... et A L'ANTENNE, notamment, Les Rwandais en 1999, cinq ans après le génocide, la rediffusion de 5 documentaires de Madeleine Mukamabano dans Sur les docks.

>> EN DIRECT DE KIGALI LE LUNDI 6 AVRIL 2009 (heure française)

LES MATINS DE FRANCE CULTURE avec Ali BADDOU de 7h à 9h SPECIALE RWANDA

Matinale inhabituelle, avec des chroniqueurs spéciaux et un tempo différent, pour évoquer le Rwanda, sa tragédie mais aussi son futur.

Avec Faustin Kagame, journaliste et consultant communication à la Présidence de la République du Rwanda, Immaculée Ingabire, a été journaliste, a témoigné au tribunal d’Arusha et a fait de la dénonciation du viol comme arme du génocide, Jean-Paul Kimonyo, politologue, a travaillé sur les causes endogènes du génocide, auteur de Rwanda, un génocide populaire, (Karthala, 2008), Théodore Simburudali, président de l’Association Ibuka qui défend la cause des rescapés, Gasana Ndoba, professeur de littérature africaine comparée, Dr Naasson Munyandamutsa, psychiatre rwandais, le premier à s’être penché sur la prise en charge psychologique des rescapés du génocide, et sous réserve : Patrick de Saint-Exupéry, journaliste ayant couvert le génocide pour Le Figaro auteur de Complices de l'Innavouable : la France au Rwanda, et Venuste Ndishiyimana, journaliste à la BBC, ancien attaché de presse de la MINUAR.

LA FABRIQUE DE L'HISTOIRE par Emmanuel LAURENTIN de 9h à10h

De la décolonisation du Rwanda à la veille du génocide

Avec Paul Rutayisire, historien, docteur de l’Université de Fribourg, professeur d’Histoire à l’Université Nationale du Rwanda et chercheur, chef du programme de recherche « Genocide Studies and Prevention », et José Kagabo, historien, Maître de conférences à l’EHESS, auteur de A l'ombre des ethnies. Essai d'interprétation de la crise des Grands Lacs (Paris, Éd. Gallimard, 2000). Emmanuel Laurentin poursuit dans La Fabrique, toute la semaine cette exploration de l'histoire rwandaise.

TOUT ARRIVE ! par Arnaud LAPORTE de 12h à 13h30

La perte d'influence de la langue française au Rwanda (1e partie, 12h/12h30)

L’influence du génocide sur les créations des artistes rwandais (2e partie, 12h50/13h30)

Première partie, avec Évariste Ntakirutimana, professeur à l'université Nationale du Rwanda, Jean-Marie Vianney Kayishema, professeur à l'université Nationale du Rwanda, a dirigé le Centre Universitaire des Arts de Butare et a participé à l’opération « Ecrire par devoir de mémoire » dans le cadre du Fest'Africa, Chiel Lijdsman, libraire et éditeur à Kigali ;

Seconde partie, avec Joseph Habineza, ministre de la Culture et des Sports, Aimable Twahirwa, animateur pour la jeunesse au sein de l’ONG Benevolencia, Albert Rudatsimburwa Bryon, co-fondateur de la Radio Contact FM à Kigali, Carole Karemera (sous réserve), comédienne, membre du Groupov et directrice du FESPAD (Festival Panafricain de la Danse).

LES EDITIONS D'INFORMATION 7h, 8h, 9, 12h30, 18h et 22h

La rédaction de France Culture diffuse dans ses différentes éditions du lundi 6, des reportages de Laure de Vulpian et Frédéric Métézeau, journalistes à France Culture, autour des thèmes de l’abandon, de la fin de l’impunité, de la réconciliation, de la prison, et mardi 7 avril, dans l’édition du matin, d’un reportage sur les veillées des commémorations.

>> ET A L'ANTENNE du LUNDI 6 au VENDREDI 10 avril

du mardi au jeudi, de 9h à 10h, dans LA FABRIQUE DE L’HISTOIRE, par Emmanuel Laurentin :

Mardi, enregistrée à Kigali, Les historiens et le génocide, en compagnie de Dominique Payette, sociologue, journaliste, et professeur à l’université de Laval (Québec) et sous réserve Jean-Pierre Karegeye, Directeur de « Interdisciplinary Genocide Studies Center », Kigali-Berkeley, et sous réserve Diogène Bidéri, organisateur du colloque. Docteur en philosophie.

Mercredi, enregistrée à Kigali, Comment France Culture a traité le génocide en 1994 ? Regards d’historiens Rwandais, avec Faustin Kagame, journaliste et consultant communication à la Présidence de la République du Rwanda, Théodore Simburudali, Président d’Ibuka.

Jeudi, enregistrée à Paris, Comment France Culture a traité le génocide en 1994 ? Regards d’historiens français, avec notamment Marcel Kabanda, historien, Président de l’association Ibuka France, Jacques Sémelin, directeur de recherche au CNRS, et Vincent Hugeux, journaliste à L'Express.

Vendredi, en direct de Paris, Analyse des commémorations –reportages et analyses, avec Stéphane Audouin-Rouzeau, historien, directeur d'études à l'EHESS, et des reportages en compagnie d’Hélène Dumas, doctorante à l’EHESS, qui a fait une thèse : Les processus judiciaires et réconciliation nationale : les juridictions Gacaca au Rwanda, sous la direction de Elikia M’Bokolo.

du lundi 6 au vendredi 10 avril de 16h à 17h, dans SUR LES DOCKS, Les Rwandais en 1999, cinq ans après le génocide, 5 documentaires de Madeleine Mukamabano (1ère diff. 30.08 au 2.09.1999)

lundi 6 avril, Aux Etoiles éteintes

mardi 7 avril, Le temps des assassins

mercredi 8 avril, Revivre à tout prix

jeudi 9 avril, Les chrétiens dans la tourmente

vendredi 10 avril, 1999, fin de siècle et attente d’un nouveau départ

lundi 6 avril, de 18h30 à 19h15, dans DU GRAIN A MOUDRE, Julie Clarini et Brice Couturier font débattre leurs invités sur le rôle de l’ONU pendant le génocide.

lundi 6 avril, de 15h à 15h30, dans A PLUS D’UN TITRE, Tewfik Hakem s’entretient avec le romancier rwandais Gilbert Gatore qui publie Le passé devant soi (Phébus).

mercredi 8 avril, de 11h à 12h, LE BIEN COMMUN par Antoine Garapon,

Mémoire du génocide au Rwanda.

(enregistrée à Kigali).

Ecoutez, réécoutez et podcastez les émissions sur franceculture.com

mercredi 1 avril 2009

"Ce qui manque, c'est le dialogue"

Midi Libre Édition du mardi 31/3/2009
Manifestation
Visite agitée du président du Sénégal
Le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, était hier à la faculté de droit de Montpellier, pour recevoir les insignes de docteur honoris causa. Un titre honorifique, décerné en grande pompe par Marie-Élisabeth André, la doyenne de l'UM1, et son futur président, Philippe Augé. Une cérémonie rare et inhabituelle, célébrée dans la pure tradition des juristes, latin et uniforme oblige.
C'est la première fois qu'un Africain est honoré de ce titre à Montpellier. Un Président en exercice qui plus est. Une distinction qui récompense d'abord l'homme de science, mathématicien et économiste maintes fois diplômé.
Après avoir solennellement reçu son titre, le président sénégalais a dépeint les enjeux qui attendent l'Afrique au XXIe siècle. Il a, par ailleurs, largement insisté sur
la nécessité de créer un partenariat pérenne entre l'Afrique et l'Europe. Selon lui, « les Africains ne sont pas à cours (sic) d'idée, ce qui manque c'est le dialogue ».
Un dialogue néanmoins rompu avec une poignée d'étudiants sénégalais présents sur place. Une cinquantaine d'opposants, réunis au sein du collectif "Nous disons non !" se sont en effet mobilisés pour protester contre la venue du président Wade à Montpellier. « Nous ne comprenons pas comment une université française peut décerner une telle reconnaissance à un président qui fait régresser la démocratie dans son pays », déplore Daouda, étudiant à Montpellier I.
Pour Mohammed Ly, le porte-parole du collectif, « c'est paradoxal de décerner un tel titre à un homme qui réprime les libertés individuelles et la liberté d'expression dans son pays ». Ils dénoncent avant tout la corruption et le clientélisme qui gangrènent la société sénégalaise et menacent la démocratie, quand le Sénégal a longtemps servi de modèle en Afrique.
Manifestant pacifiquement, le collectif a affronté les provocations des partisans du président sénégalais, hostiles au mouvement. Quelques échauffourées ont éclaté en marge de la cérémonie entre les partisans de chaque camp. Sans gravité.

Guillaume RIZZO
photo Bruno Campels

NDLR survielero : les "partisans du président sénégalais, hostiles au mouvement" étaient en fait des nervis de la garde présidentielle.


Des promoteurs du dialogue en action

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Pourquoi SURVIE Languedoc-Roussillon a apporté son soutien
au Collectif Disons Non !


- Le non-respect des droits humains au Sénégal et le silence complice de la France

Kédougou, à 750 km de Dakar, au sud-est du Sénégal. Dans cette région connue pour ses mines d’or et ses marbres, la seule chose partagée reste la misère. Les populations qui s’estiment abandonnées s’interrogent évidemment sur la répartition de ces richesses : énormes problèmes d’eau en saison sèche (50° pendant 4 mois), et peu d’évolution dans les domaines de la santé, l’éducation et l’emploi. Les tensions montent, les étudiants demandent à organiser une manifestation pacifique pour exprimer leur mécontentement, elle leur est refusée trois fois. C’est donc sans encadrement qu’ils manifestent le 23 décembre 2008.


Face à une violence policière extrême justifiée au plus haut niveau de l'État (voir la déclaration de Cheikh Tidiane Sy, ministre de l'intérieur), il y a deux morts, plusieurs blessés, 44 arrestations dans les jours qui suivent.


Sina Sidibé a été tué par les forces de l’ordre : aucune poursuite à ce jour.


19 jeunes de la localité étaient arrêtés, torturés, condamnés, puis graciés à la veille des élections locales.

- Le soutien économique et le business


La dette intérieure s’élève à 342 millions d’euros selon les estimations des bailleurs de fonds.


« Wade : nous avons sollicité et obtenu de la France un crédit de 125 millions d’euros », un prêt exceptionnel avec paiement de la première tranche, 83 millions d’euros, malgré la position de « L’ambassadeur déconseille une aide française massive si l’on ne formule pas des exigences très fermes et l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition. Car aux mauvaises décisions économiques s’ajoute un mystère sur la destination de fonds. »


2 jours après cette décision, le FMI examinait le dossier du Sénégal


Générosité très intéressée de la France :


Le Sénégal avait une dette de 40 millions d’euros envers l’entreprise française Eiffage-Fougerolle


La France cherche à vendre une centrale nucléaire civile au Sénégal et à exploiter le pétrole off-shore.

- le soutien politique de la France via Robert Bourgi, conseiller des 2 présidents, avec manipulation de la constitution pour réduire l’espace démocratique et faire succéder le fils à son père lors des prochaines présidentielles en 2012

Grâce à Robert Bourgi, Karim Wade a pu régulièrement «échanger » avec l’Elysée.

interventions dans des dossiers sénégalais comme celui du naufrage du Joola avec l’affaire des mandats d’arrêts lancés par le juge Jean-Wilfried Noël à l’encontre de hauts dignitaires sénégalais. Le rapport rédigé par trois experts maritimes français et sur lequel s’est basé le juge français, établit les causes de ce naufrage et indique le niveau de responsabilité des différentes personnalités sénégalaises.

Après le coup d’État en Mauritanie, le président Wade s’est abstenu de se prononcer en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel. Robert Bourgi soutient « le duo de généraux… à l’origine du coup d’État du 6 août 2008 »

Bref, tous les ingrédients signant la poursuite du néocolonialisme français que notre président voulait changer … mais c’était avant d’être élu.