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Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

mardi 31 décembre 2013

AFRICOM GO HOME, Bases étrangères hors d'Afrique

AFRICOM GO HOME, Bases étrangères hors d'Afrique (télécharger ou regarder) est un film dans le cadre du cinquantenaire des «indépendances» africaines, (OUA 1963 -2013). C'est un document de contre propagande et de sensibilisation, aux fins non commerciales, et d'usage d'archive et de consultation.
Ce document vidéo est une interprétation personnelle de l'enjeu géopolitique africain et mondial. Il n'engage que moi et nullement la responsabilité du GRILA et de ses membres. Le film s'adresse aux dirigeants africains, aux panafricains, aux internationalistes et à la jeunesse africaine préoccupés de la condition de l'Afrique dans le système monde. Il compare la vision des pères progressistes du panafricanisme à celle des tenants de la domination et leurs alliés locaux.
L'objectif de ce document est une contribution subjective au suivi de la déclaration AFRICOM go home, signée par une cinquantaine de personnalités et d 'organisations africaines et allemandes. Ce document audiovisuel est articulé sur des images du WEB dont les auteurs ne portent aucune responsabilité dans le traitement du film.
Le film est bâti sur les enjeux fondamentaux suivants :
Le suivi de la déclaration Africom Go home et le bien-fondé de cette déclaration
L'histoire et l'évolution de la présence militaire impérialiste et néo coloniale en Afrique sur les 50 ans
L'avènement de l'AFRICOM, son décryptage et celui des rivalités et visées impérialistes sur le continent, mais aussi leur surveillance réciproque et leurs contradictions dans la lutte contre le terrorisme. La dénonciation de son extension rampante dans le continent et sa position en Allemagne.
Les contradictions des africains et leurs organisations à se défendre contre les conflits liés au pillage des ressources et l'accès au territoire
La nécessité de la résistance panafricaine et internationaliste et la repolitisation démocratique de notre jeunesse
Le film suit la visite du président Obama en Allemagne et en Afrique, traque les positions de divers présidents européens américains africains et chefs militaires de l'AFRICOM comme ceux et celles qui s'opposent à elle. Il fait le bilan de la politique sécuritaire du continent et s'attarde sur l'influence des néo-conservateurs américains et la poursuite actuelle de certaines de leurs politiques, y compris à travers des puissances régionales. Il explicite les agissements de l'impérialisme et du néocolonialisme, et les processus de cooptation de nos élites, de nos dispositifs militaires comme de nos sociétés civiles. La responsabilité de nos élites est engagée autant que celle de leurs commanditaires. Recension de toutes les bases existantes qui ceinturent ou infiltrent le continent africain, la position de l'OTAN, la vulnérabilité et la mise en tutelle de l'union africaine, et la montée des convoitises surgissant de la présence de pays émergents comme les BRICS. Il creuse l'hypothèse de l'enjeu de la rétrocession de l'or de l'Allemagne détenu aux États-Unis, en France et en Angleterre, et la prééminence de la Chine dans l'enjeu monétaire comme un des éléments d'explication du fait accompli de l'établissement de la base militaire en Allemagne, mais aussi une des causes de la crise au Mali. Le film divulgue au monde l'existence de la base de l'AFRICOM en Allemagne. Il apporte surtout un éclairage sur les efforts courageux de citoyens et de parlementaires du parti Die Linke, rend hommage à la plainte en justice qu'ils ont déposée contre les frappes par drones et assassinats ciblés de l'AFRICOM.
Au delà de l'enjeu sécuritaire, le film montre comment la crise du capitalisme, et le sous-développement sont un terreau fertile pour le culturalisme, l'intégrisme, le populisme et le terrorisme qui deviennent alors autant de leviers capables de diviser le continent et freiner sa souveraineté.
Les formules censées assurer la sécurité africaine sont concoctées par l'AFRICOM et l'OTAN. Le film est un plaidoyer pour un développement autocentré plus équilibré,la redécouverte de la marge progressiste de l'État et l'accélération de l'intégration panafricaine dans une perspective internationaliste et pour un monde polycentrique défendant le «bien » commun de l'humanité.

Paris enseigne "le génocide des Hutus par les Tutsis"…

Ces derniers ont cependant
été les cibles et les principales
victimes du crime de 1994.
par Marie-France Cros, La Libre Belgique, 19/12/2013
- France-
Intention frauduleuse ou incompétence ? La France, qui fut l’alliée du régime hutu génocidaire,
s’illustre-t-elle une nouvelle fois dans la négation du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 ? Les deux questions se posent alors que le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR, qui regroupe les familles de victimes), Alain Gauthier, vient d’écrire au ministre français de l’Éducation, pour protester contre une de ses publications.
Il s’agit d’un livret de "corrigés", destiné aux professeurs de français enseignant aux élèves de 3e année, hors de France. Il appartient au Centre national d’enseignement à distance (CNED), qui diffuse les cours par correspondance utilisés dans les écoles françaises à l’étranger, notamment par l’École St-Exupéry de Kigali.
Or, le dernier manuel, "achevé d’imprimer le 30 juin 2013", comporte en sa page 25 les phrases suivantes : "De plus, le souvenir peut permettre de déterminer les responsabilités et rendre la justice. A ce titre, le génocide des Hutus par les Tutsis au Rwanda illustre bien ceci."
Monumentale contre-vérité
Une monumentale contre-vérité puisque c’est un régime extrémiste hutu qui a mis en œuvre le génocide de 1994 contre la minorité tutsie, dans lequel ont également été assassinés des Hutus qui avaient sauvé des Tutsis, ou tenté de le faire ou été soupçonnés de vouloir le faire. Il y avait eu un million d’assassinés.
Alain Gauthier a écrit cette semaine au ministre français de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, avec copie au Premier ministre, pour exprimer son "indignation" devant cette distorsion de l’histoire, "à la veille de la vingtième commémoration du génocide", et lui demander ce qu’il "compte faire après la publication d’un tel document", auquel son ministère a donné son aval.
La question est d’autant plus délicate que la France a autant de mal à reconnaître sa responsabilité dans la tragédie, en tant qu’alliée du régime génocidaire, qu’à abandonner ses anciens amis. Elle avait évacué en avril 1994, pour des raisons "humanitaires", des personnalités du régime hutu Habyarimana - qui avait organisé le génocide - et donné asile à de nombreuses personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans ce crime contre l’humanité. Près de 20 ans plus tard, elle n’en a encore ni jugé elle-même, ni extradé vers le Rwanda pour y être jugées.
Ces derniers temps, des progrès avaient été enregistrés en vue de mettre fin à cette situation peu honorable pour un pays qui se considère comme "la patrie des droits de l’homme". Ainsi, en février prochain, la cour d’assises de Paris devrait juger l’ex-capitaine Pascal Simbikangwa pour sa participation présumée au génocide.
L’affaire du manuel scolaire, on le voit, brouille à nouveau le paysage.
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Signez la pétition
Canal+ doit s'excuser pour avoir profané la mémoire du génocide des Tutsi du Rwanda
 

samedi 7 décembre 2013

Sommet de l'Élysée : La Françafrique consolide ses positions

par Ali Idrissa (ROTAB, Publiez Ce Que Vous Payez - Niger), Gustave Massiah (Cedetim), Mireille Fanon Mendès-France (Fondation Frantz Fanon), Makaila Nguebla (journaliste tchadien), Issa N'Diaye (ancien ministre malien), Ramatou Soli (GREN Niger), Fabrice Tarrit (Président de Survie).
Tribune publiée par L'Humanité du 5/12/2013
Décidé et convoqué par François Hollande, le « Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique » se tiendra les 6-7 décembre à Paris, rassemblant la plupart des chefs d’État africains, y compris les plus infréquentables. 

Si au fil des années des efforts ont été déployés pour masquer la dimension néocoloniale des sommets « France-Afrique », désormais dénommés « Afrique-France » et ouverts à des organisations internationales, l’intitulé de ce « Sommet de l’Elysée » ne cherche même pas à masquer le poids toujours aussi prépondérant de l’exécutif français dans la conduite de certains dossiers africains.
Malgré des écrans de fumée (organisation d’un événement sur le développement durable,  d'une réunion des « Premières dames d'Afrique » sur les violences faites aux femmes), le but de cette séquence diplomatique, ouverte  par  le 4 décembre à Bercy, par un Forum sur le modèle économique de partenariat entre l’Afrique et la France et conclue par un « mini-sommet sur la Centrafrique » est bien de consolider la puissance économique, diplomatique et militaire de la France sur le continent.
Ce rôle de « gendarme de l'Afrique » est contesté par une part croissante de l’opinion et par des représentants de la société civile française et africaine qui ont pris l’habitude d’organiser en contre-point des sommets France-Afrique des temps d’échange et de revendication. Il y a 15 ans, en 1998, alors que le Sommet du Louvre avait « la sécurité » comme thème principal, un contre-sommet avait été organisé, dénonçant l' « insécurité à la base » provoquée par les dérives de la Françafrique. Quinze ans plus tard, la plupart des despotes de l’époque sont toujours aux responsabilités (Idriss Déby, Denis Sassou Nguesso, Blaise Compaoré, Paul Biya) ou ont été remplacés par leurs fils (Ali Bongo, Faure Gnassingbé). Tout en en prétextant vouloir renforcer les capacités des troupes africaines, dans l’esprit du dispositif RECAMP inauguré en grande pompe lors du Sommet du Louvre, la France poursuit ses interventions unilatérales en Afrique en les faisant cautionner par les institutions multilatérales (ONU, UA). Elle mobilise au passage des armées supplétives africaines comme l'armée tchadienne, dont l'intervention au Mali a redonné une stature diplomatique favorable au président Déby, pourtant impliqué dans la déstabilisation et la crise humanitaire dramatique que connaît aujourd'hui la Centrafrique. La faiblesse des organisations sous-régionales et internationales dans le règlement de telles situations entraîne ce  cruel paradoxe qui voit les forces françaises et tchadiennes apparaître à beaucoup comme le seul recours efficace, quand bien même ces dernières ont une responsabilité écrasante dans l'aggravation de certaines situations humanitaires, qui ont toujours des racines politiques.
Ce positionnement en première ligne de la France dans des interventions menées  « au nom des droits de l’Homme » ou du « devoir de protection des populations » en Libye, en Côte d’Ivoire, au Mali et aujourd’hui en Centrafrique, camoufle ainsi les conséquences néfastes de plus de 50 années de soutien à des dictateurs africains et d’interventions armées généralement menées à leur profit ou à celui des intérêts stratégiques français, qui ont largement contribué à l’instabilité de certaines zones du continent. Le bilan de ces interventions n’a jamais été dressé, sinon par les militaires eux-mêmes qui ont opportunément saisi le prétexte de l’intervention au Mali pour convaincre le Parlement français de maintenir leurs crédits et renforcer le pré-positionnement de forces françaises en Afrique. Ils sont soutenus dans cette stratégie par des travaux parlementaires publiés opportunément à quelques jours du Sommet et du vote de la nouvelle Loi de programmation militaire. On a même pu voir dans ces travaux des élus, tels l'ancien Ministre de la coopération Jean-Marie Bockel et l'ancien conseiller Afrique de François Mitterrand Jeanny Lorgeoux, réclamer le retour d'une cellule africaine à l’Élysée et la création de nouvelles bases militaires en Afrique.
http://www.leparisien.fr/images/2013/12/06/3382907_ide-centrafrique.jpg
A l’heure où une nouvelle intervention française en Afrique a été décidée en dehors de tout contrôle parlementaire et débat public,  la mobilisation de la société civile reste plus que jamais nécessaire. Le retour en grâce de l’idéologie légitimant les interventions françaises en Afrique peut et doit être combattu, à condition que le contre-discours citoyen tentant d'éclairer les zones d'ombres dans le jeu des puissants et des cyniques puisse être entendu, ce qui n'a quasiment pas été possible depuis le début de la guerre au Mali. Il n'y a pas qu'en Afrique que le poids de l'influence des militaires sur les institutions et le débat public présente une menace pour la démocratie.
http://www.masalamag.us/wp-content/themes/wpnewspaper/timthumb.php?src=http%3A%2F%2Fwww.masalamag.us%2Fwp-content%2Fuploads%2F2013%2F11%2Ffrance_afrique.jpg&q=90&w=458&zc=1

dimanche 1 décembre 2013

Narbonne : pour Sortir du nucléaire, "Ecrin à la Comurhex, ça craint..."

Midi Libre, 30/11/2013
Sortir du nucléaire a effectué une opération de tracatge au rond-point de la Campane, samedi matin.
Sortir du nucléaire a effectué une opération de tracatge au rond-point de la Campane, samedi matin. (© D.R) 
Les bassins B1 et B2 de l'usine Areva Comurhex à Narbonne doivent être recouverts en raison de la présence de produits radioactifs dans les boues qu'ils contiennent.
“Ecrin” comme Entreposage confiné des résidus issus de la conversion. Telle est l’appellation de la future installation devant recouvrir les bassins B1 et B2 de Comurhex. “Ecrin” qui deviendra alors une installation nucléaire de base en raison des déchets radioactifs contenus dans les boues des fameux bassins de l’usine Areva de Malvési à Narbonne.
Dans cette perspective, la préfecture a ouvert une enquête publique le 21 novembre et celle-ci se prolonge jusqu’au 30 décembre. Si le collectif Sortir du nucléaire Aude se félicite de cette avancée, ses membres réclament "des expertises indépendantes pour mesurer le plutonium et les autres produits radioactifs du site".
Mais, par-dessus tout, c’est "le classement de l’intégralité du site de la Comurhex comme installation nucléaire de base" que souhaite Sortir du nucléaire. C’est pour faire passer ce message auprès de la population que le collectif a distribué des tracts, samedi matin au rond-point de la Campane. Une opération qui sera renouvelée, ce dimanche matin, devant les Halles de Narbonne.

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Pour en savoir plus, lire L’Aude = Département poubelle? Les candidats ne peuvent plus faire l’impasse d’un débat!
MALVESI, c’est le dernier projet en date lancé par AREVA qui en est déjà au stade de l’enquête publique afin de créer des bassins de stockages de 21 000 m3 de déchets nucléaires dans l’attente que les techniques futures sachent quoi en faire…
Depuis les années 60, l’usine atomique de Malvési, officiellement simple « installation classée pour la protection de l’environnement » (ICPE) raffine discrètement l’uranium ; jusqu’en 1983, des déchets nucléaires y ont aussi été traités. Aujourd’hui la préfecture vient d’ouvrir une enquête publique pour régulariser cette situation, à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).Le projet pérennisé ECRIN de Malvési, c’est donc 400 000 mètres cubes de boues nitratées radioactives, soit 160 piscines olympiques de déchets nucléaires.
ecrin

Des déchets provenant de l’utilisation de l’uranium en provenance d’Australie, du Niger, du Canada et du Kazakhstan.
malvezi &

Photo du site de Malvezi
Photo du site de Malvési
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