survielero

survielero
Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

jeudi 16 janvier 2014

La France en Afrique : oui à l’or, non à la Chine

Ce texte est la dernière chronique, publiée par le quotidien Página/12 de Buenos Aires, du poète argentin Juan Gelman, qui vient de mourir à Mexico à l'âge de 83 ans.Traduit par  Paul Rouet
Juan Gelman (1930-2014)

Le gouvernement du socialiste Hollande ne rénove pas les vieilles formules du colonialisme que son pays a pratiquées depuis le XVIIème siècle jusqu’à ce qu’il soit contraint de quitter l’Algérie en 1962. La France sera-t-elle un « État défaillant » par manque d’imagination ? Ou bien certaines formes de domination ne changent-elles même pas alors que le changement affecte le monde entier ? S’il devait en être ainsi, ce capitalisme que l’on appelle « sauvage » ne progresserait pas beaucoup dans son projet de survie.
 
Le pays qui a été le berceau de la devise Liberté, Égalité, Fraternité a envahi le Mali le 12 janvier de l’année dernière (Opération Serval) et la République Centrafricaine le 3 décembre (Opération Sangaris). Selon Hollande, ce fut une « réaction humanitaire » pour sauver « un peuple qui souffre et qui nous appelle ». Mais cela ne semble pas le cas. En effet, quand Paris a contenu la rébellion au Mali (www.globalresearch.ca, 7-1-14), de nouveaux contrats de forage et d’extraction ont immédiatement été signés avec l’ aide du commandement US pour l’Afrique, l'Africom. Un communiqué de presse de la Legend Gold de Vancouver, gigantesque entreprise d’extraction, d’achat et de vente d’or et d’argent, a annoncé son intention d’exploiter des mines d’or dans des lieux très précis à l’ouest et au sud du pays (Marketwired, 6 janvier 2014). La mise en oeuvre de ces programmes commencera début février de cette année. Douglas Perkins, PDG de Legend Gold, a déclaré que le contour de ces projets a été mis au point au cours du dernier trimestre.
 
Restauration de l'ordre, par Tom Janssens, Pays-Bas
 
Le 18 décembre 2013 le Fonds Monétaire International a octroyé au Mali un prêt de 46,2 millions de dollars « pour que la vulnérabilité de la balance des paiements se dissipe et pour créer les bases d’une croissance plus rapide et plus durable » (www.imf.org/external, 18-12-13). Mais ce genre de crédits obligent les pays qui en bénéficient à réduire leurs services sociaux, comme l’éducation et la santé publique, afin de payer leurs dettes. Les conséquences catastrophiques de tels accords sont apparues avec une clarté aveuglante dans le cas de « l’expérience argentine » qui a culminé en 2001 avec l’humiliante fuite du président d’alors, De la Rúa.
 
Sans sous-estimer la dynamique de la mosaïque, terroriste ou non, qu’est devenu le Printemps Arabe, l’intervention militaire française au Mali a plus à voir avec les ressources naturelles de ce pays qu’avec les pénuries dont souffre sa population. Dans ce riche pays d’Afrique, Paris gère ses propres intérêts dans le cadre du Programme de relations franco-allemandes qui coïncide avec l’intérêt pour la France à faire main basse sur les ressources du Sahel, en particulier le pétrole et l’uranium. La compagnie française Areva exploite l'uranium depuis des décennies dans le Niger voisin du Mali. Hollande, lui, se consacre à une autre forme d’exploitation, celle de l’hypocrisie : il affirme aux Maliens que la France ne sert aucun intérêt particulier dans le pays, « nous n’en avons aucun » dit-il, « nous sommes là pour le bien du Mali et de l’Afrique Occidentale » (www.anabafrance.es.org, 2-2-2013). Mais il est bien évident que oui, il sert les intérêts des coffres bancaires et des jeux financiers, et non ceux des poches des simples citoyens.
 
« L’impératif humanitaire » de François Hollande en République Centrafricaine, exécuté par 1 200 militaires français, est destiné à freiner la Chine et surtout à contrôler les réserves d’or, de diamants et d’uranium, qui reposent, pas pour longtemps, dans le sous-sol d’un pays plus grand que la France et la Belgique réunies (www.michelcollon.info, 14-12-2013). Les entreprises françaises y sont hégémoniques, dans le transport fluvial, dans le sucre, dans les boissons, dans le stockage et la commercialisation du pétrole, et ce n’est pas d’aujourd’hui que ses habitants souffrent d’une situation catastrophique. Depuis 1960 ils souffrent de la répression et des abus de six présidents successifs qui ont occupé ce poste après autant de coups d’État.
 
Le ministre français de l’Économie, Pierre Moscovici, a reconnu qu’en dix ans « La France a perdu la moitié de son marché en Afrique subsaharienne ». Le coupable ? La Chine, qui a fait une entrée triomphante dans le secteur de l’or noir et a augmenté ses investissements sur le continent avec les contrôles le moins rigides. En 2008 Pékin a accordé à la République Centrafricaine quelque 4,4 millions d’euros qui ont permis de construire des écoles et des hôpitaux dans une zone désolée.
 
L'existence de groupes rebelles de différentes origines et disséminés dans tout le pays, en désaccord entre eux, débouche sur des atrocités généralisées, des pillages, des viols, des assassinats en série, des activités devenues quotidiennes pour ceux qui n’ont connu que les brutalités et les tueries. Mais cela ne date pas d'aujourd’hui, et la France, comme d’autres puissances occidentales, continue d’être frappée par la crise économique mondiale. L’heure était donc venue pour elle de reconnaître ces maux afin de se garantir militairement la possession des richesses.

L’armée française hors de tout contrôle au Mali

 par Yanis Thomas, Billets d'Afrique n° 231, janvier 2014

Si la France est intervenue massivement au Mali à partir de janvier 2013, le statut de la force « Serval » n’a été clairement énoncé qu’à partir du 8 mars 2013, à travers un accord sous forme d’échange de lettres entre Paris et Bamako [1]. Celui-ci a pour but de définir les règles qui s’appliquent au corps expéditionnaire français présent dans le pays. Décryptage.
JPEG - 346.4 ko
Blindé français à Tombouctou
Image sous licence Creative Commons by-nc-sa 2.0 par Mission des Nations Unies au Mali
Tout d’abord, le préambule de l’accord rappelle que celui-ci s’applique « au détachement français pendant toute la durée de son déploiement sur le territoire de la République du Mali dans ses opérations d’assistance militaire à l’Etat malien et de protection des ressortissants français sur l’intégralité de son territoire. »
Deux missions sont ainsi dévolues à la force Serval, la première étant définie de façon assez floue pour englober toute action militaire menée par la France. On verra par la suite qu’il s’agit surtout de donner carte blanche à la soldatesque. L’esprit de l’accord commence à se dévoiler dès le premier article. Celui-ci stipule que « pendant la durée de son déploiement, le personnel du détachement français bénéficie des immunités et privilèges identiques à ceux accordés aux experts en mission par la convention sur les privilèges et immunités des Nations unies du 13 février 1946 ». Or, une partie de cette convention est tout à fait préoccupante.
Ainsi la section 22b de l’article 4, relatif aux experts en mission, stipule que ceux-ci jouissent de « l’immunité de toute juridiction en ce qui concerne les actes accomplis par eux au cours de leurs missions (y compris leurs paroles et écrits). Cette immunité continuera à leur être accordée même après que ces personnes auront cessé de remplir des missions pour l’Organisation des Nations Unies » [2]. En un mot, les militaires français ne pourront pas être poursuivis par la justice pour des infractions qu’ils auraient pu commettre durant leur participation aux opérations au Mali. Une impunité totale, qui ne peut être levée que par le Secrétaire général dans le cas de l’ONU.

En territoire conquis

La suite de l’accord est tout aussi édifiante. L’article 5 permet au détachement français de circuler sans restriction sur le territoire malien, « sans qu’il ait à solliciter un accompagnement par les forces de la Partie malienne. » L’État malien n’a donc aucun droit de regard et encore moins un moyen de contrôle sur les agissements des troupes présentes sur son sol.
Par contre, la France prend bien soin d’incorporer au sein des unités maliennes des détachements de liaisons et d’appui afin de garder un oeil sur les actions de ces dernières. L’article 6 annonce que les autorités maliennes chargées de l’ordre et de la sécurité publique « autorisent les membres du détachement français assurant des missions de protection des ressortissants français à prendre toutes les mesures requises pour assurer la sécurité des personnes, y compris sur la voie publique ». Cette disposition donne à peu de frais une couverture juridique à une éventuelle opération d’évacuation. Par ailleurs, si les choses tournent mal et qu’il y a du dégât, « la Partie malienne prend à sa charge la réparation des dommages causés aux biens ou à la personne d’un tiers, y compris lorsque la Partie française en est partiellement à l’origine. En cas d’action judiciaire intentée à l’occasion de tels dommages, la Partie malienne se substitue dans l’instance à la Partie française mise en cause [Article 9] ». Donc si un blindé français percute une voiture ou cause un dommage quelconque à un malien ou une malienne c’est l’Etat malien qui paie !
Comble d’hypocrisie, l’article 12 rappelle que « le présent échange de lettres n’a pas pour effet d’abroger l’accord de coopération militaire technique du 6 mai 1985 », lequel accord de coopération « exclut toute possibilité de stationnement d’unités constituées des Forces Armées françaises sur le territoire malien [article 12]  » [3]. Ce qui n’est pas, bien évidemment, la nature même de l’opération Serval.
Vive la contradiction !

Le voile de fumée du raccrochage à l’ONU

Pour tenter de renforcer la légitimité de ses troupes, la France a cherché à draper son action d’un voile onusien. Un accord de coopération a ainsi été signé dans le courant de l’été entre les autorités françaises et l’ONU. Ce qui ne fait pas de la force Serval un élément à part entière de la MINUSMA (la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unis pour la Stabilisation au Mali). Celle-ci n’a pas plus d’emprise sur les troupes françaises que l’Etat malien. Ainsi, celles-ci sont « supposées "intervenir en soutien à des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant, et à la demande" de Ban Kimoon.  » (Le Monde, 17/07/2013).
Pour autant, la France se garde le droit de choisir si son soutien sera «  direct ou indirect, au sol ou aérien » et aura ainsi « le choix des moyens, du nombre et du lieu ». En clair, Paris décide selon son bon vouloir de son assistance aux troupes de l’ONU. Et selon son agenda politique : que fera la France si la MINUSMA lui demande d’intervenir contre les rebelles du MNLA, que la DGSE a soutenu et soutient peut être encore en sous main [4] ? Si la France voulait réellement se mettre au service de la MINUSMA, pourquoi ne pas avoir directement intégré celle-ci ?
Incorporées à la MINUSMA, les troupes françaises auraient très bien pu avoir un mandat offensif (autonome du mandat général de stabilisation de la situation donné à la mission), afin de lutter contre les groupes armés, sur le modèle de la brigade d’intervention constituée au sein de la MONUSCO en République Démocratique du Congo. Mais la France préfère garder les mains libres, afin d’imposer sa ligne politique.

La France s’installe

Conscient du caractère plutôt bancal de l’accord relatif à l’opération Serval,la France va prochainement signer un accord de coopération de défense avec le Mali afin de renforcer le poids juridique de son intervention et donner un cadre fort à son implantation durable dans le pays. Ainsi «  le nouvel accord franco-malien ira au-delà de la simple coopération de défense classique (…). Paris agira selon ses besoins. S’il s’agit officiellement de mieux échanger le renseignement, cela n’ira pas jusqu’à informer au préalable les autorités maliennes des actions entreprises. » Le régime d’exception accordé à la France lors de son offensive contre les groupes armés, déjà hautement critiquable en temps de guerre, va donc être maintenu ad vitam aeternam, piétinant allègrement la souveraineté des Maliens.
[1] Accord déterminant le statut de la force Serval, décret du 29/04/2013
[2] Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies p.2021
[3] Accord de coopération technique entre la France et le Mali de 1985
[4] Mali  : les secrets d’une guerre éclair, Le Nouvel Observateur, 11/06/2013 et L’avenir du Mali suspendu à la question touareg, Jacques Follorou, Le Monde, 14/08/2013


Vous venez de lire un article du mensuel Billets d'Afrique 231 - janvier 2014. Pour recevoir l'intégralité des articles publiés chaque mois, abonnez vous !

Serval, An II - L’accord de coopération de défense entre la France et le Mali ou le retour au temps béni des colonies

Alors que l’opération Serval vient de fêter sa première année, l’association Survie dénonce la signature imminente d’un accord de coopération de défense entre la France et le Mali, qui constitue un grave retour en arrière sur le plan de l’indépendance et de la souveraineté maliennes, comme plusieurs mouvements de la société civile malienne s’en sont déjà alarmés.

Tandis que le gouvernement précédent avait amorcé la divulgation et la soumission au Parlement de huit « partenariats de défense », destinés à remplacer les accords signés au lendemain des indépendances africaines avec certaines anciennes colonies françaises [1], un accord tout aussi stratégique avec le Mali devrait être signé le 20 janvier dans le plus grand secret. Les informations sur cet accord révélées par Le Monde laissent présager d’une future mainmise de la France sur le Mali hautement condamnable.
Cartoon: The Liberator (medium) by RachelGold tagged france,francoise,hollande,mali,tibuktu,war,napoleon
The Liberator, par  Rachel Gold, 10. février 2013

Alors que la tendance de ces dernières années était à l’amorce d’une réduction, particulièrement souhaitable, de la présence de l’armée française en Afrique, l’accord devrait entériner le maintien sur le territoire malien d’une force permanente d’un millier d’hommes, sous couvert de lutte antiterroriste. Un déploiement permanent va à l’encontre de l’histoire des relations militaires entre la France et le Mali et de l’accord de coopération militaire de 1985 entre les deux pays, stipulant explicitement l’impossibilité de déployer des unités constituées de l’armée françaises sur le territoire malien.
La pérennisation de l’opération Serval, dont le cadre légal actuel est déjà scandaleux, interroge les motivations réelles du gouvernement français dans le déclenchement de la guerre.
Sans complexe, la France annonce qu’elle va fouler aux pieds la souveraineté de l’Etat malien, déjà mise à mal par la situation à Kidal : « Paris agira selon ses besoins. S’il s’agit officiellement de mieux échanger le renseignement, cela n’ira pas jusqu’à informer au préalable les autorités maliennes des actions entreprises », peut-on lire dans l’article du Monde. On y apprend également que la tutelle exercée par les militaires français sur les troupes maliennes sera pérennisée puisque des détachements français encadreront l’armée nationale, mais qu’en plus Serval pourra jouer le rôle de « « force de réaction rapide » pour l’armée malienne. » En vertu de cet accord la France sera de fait toute puissante sur le territoire malien, reléguant le Mali au rang de simple département comme au temps de la colonisation.
En conséquence, Survie demande :
  • L’annulation de l’accord de défense entre la France et le Mali
  • La complète transparence des accords de défense et de coopération militaire
  • Un contrôle parlementaire systématique des actions engagées par l’exécutif français en matière de défense, y compris la signature de tels accords
  • La fermeture des bases militaires françaises sur le continent africain.
[1] Côte d’Ivoire, Cameroun, République centrafricaine, Comores, Djibouti, Gabon, Sénégal, Togo

dimanche 5 janvier 2014

Le tribunal de la Françafrique en vidéos

Pour commencer l'année, voici les montages vidéos des interventions au 'tribunal de la Françafrique' qui avait lieu le 4 décembre dernier, en contrepoint au Sommet France-Afrique. Il y a plusieurs vidéos indépendantes les unes des autres,  à visionner et diffuser ! C'est François Schockweiller, de Survie Paris, qui a fait tout le travail de montage.

Liens :
l'ensemble des vidéos : http://www.dailymotion.com/user/survie-media/1

Pays :
- traités et coopération militaire, exemple du Tchad (Abdelkerim Koundougoumi, Solidarité tchadienne) : http://www.dailymotion.com/video/x18ilah_tribunal-de-la-francafrique-traites-et-cooperation-militaire-l-exemple-du-tchad_news
- Les conséquences de l'intervention Serval (Issa Ndiaye): http://www.dailymotion.com/video/x18mbbe_tribunal-de-la-francafrique-les-dessous-et-consequences-de-l-intervention-serval-au-mali_news
- Djibouti (Mahamoud Djama) : http://www.dailymotion.com/video/x18isdw_tribunal-de-la-francafrique-le-cas-de-djibouti_news
- la Côte d'ivoire (Théophile Kouamouo) : http://www.dailymotion.com/video/x18m4nr_tribunal-de-la-francafrique-l-exemple-de-la-cote-d-ivoire_news
- Le Niger et Areva (Ali Idrissa, ROTAB) http://www.dailymotion.com/video/x18o1tc_tribunal-de-la-francafrique-le-cas-d-areva-au-niger_news
- les Comores (Ahmedali Mabadi, CAAC Comores) : http://www.dailymotion.com/video/x18os97_tribunal-de-la-francafrique-le-cas-des-comores_news
- Sahara occidental (Bachir Moutik, AFAPREDESA) : http://www.dailymotion.com/video/x18plme_tribunal-de-la-francafrique-soutien-de-la-france-au-maroc-contre-le-sahara-occidental_news
- Centrafrique et Idriss Déby - http://www.dailymotion.com/video/x18p3vk_tribunal-de-la-francafrique-situation-en-republique-centrafricaine-et-role-du-tchad_news (Makaila Nguebla) puis http://www.dailymotion.com/video/x18plng_tribunal-de-la-francafrique-centrafrique-et-idriss-deby_news(Denise ...)

Par thèmes :
- présentation de l'accusé (la Françafrique)
: http://www.dailymotion.com/video/x18hxhr_tribunal-de-la-francafrique-presentation-de-l-accuse_news
- le réquisitoire
: http://www.dailymotion.com/video/x18plm0_tribunal-de-la-francafrique-le-requisitoire_news
- armée coloniale aux interventions contre les indépendances (Nils Anderson, Sortir du colonialisme) : http://www.dailymotion.com/video/x18i57a_tribunal-de-la-francafrique-de-l-armee-francaise-coloniale-aux-interventions-contre-les-independance_news - médias et interventions françaises en Afrique (Mathieu Lopes, Survie): http://www.dailymotion.com/video/x18osaw_tribunal-de-la-francafrique-dispositifs-militaires_news
- Ventes d'armes en Afrique (Tony Fortin, Obsarm) : http://www.dailymotion.com/video/x18osa3_tribunal-de-la-francafrique-ventes-d-armes-et-industrie-de-l-armement-vers-l-afrique_news
- Le contrôle parlementaire (Jean-Paul Lecoq, PCF): http://www.dailymotion.com/video/x18o1qu_tribunal-de-la-francafrique-le-controle-parlementaire_news
- lutte contre l'immigration (Sara Prestianni, Migreurop) :
http://www.dailymotion.com/video/x18o1tv_tribunal-de-la-francafrique-une-lutte-militaire-contre-l-immigration_news
- Habillage multilatéral des interventions (David Mauger, Survie) : http://www.dailymotion.com/video/x18ly97_tribunal-de-la-francafrique-l-habillage-multilateral-des-interventions_news
- Le livre blanc de la défense (Nils Anderson, Sortir du colonialisme) :  http://www.dailymotion.com/video/x18p3y0_tribunal-de-la-francafrique-livre-blanc-de-la-defense_news

Bon visionnage !

Juliette