survielero

survielero
Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

mercredi 26 octobre 2016

Ouverture du procès en appel de Pascal Simbikangwa, condamné pour génocide

Le procès en appel de Pascal SIMBIKANGWA s’est ouvert mardi matin aux assises de Bobigny. Les médias ont dû se donner le mot: personne au rendez-vous, ou presque. Il est vrai que “le génocide des Tutsi au Rwanda n’intéresse personne“.

Survie partie civile dans le procès en appel de Simbikangwa : contre l’impunité des auteurs du génocide des Tutsi

En mars 2014, le premier procès d’un Rwandais accusé de génocide, Pascal Simbikangwa dit Safari, avait lieu à Paris. L’association Survie y était partie civile aux côtés d’autres associations (CPCR, FIDH, LDH, LICRA).
Le génocide des Tutsi au Rwanda a eu un profond impact sur notre association et l’a orientée vers une dénonciation sans équivoque du soutien criminel qu’apportent les autorités françaises aux dictatures africaines. En 1993, un an avant le génocide, une commission internationale à laquelle participait le président de Survie de l’époque, Jean Carbonare, alertait les responsables politiques français des massacres déjà perpétrés contre les Tutsi et du risque de génocide. Mais l’exécutif, en dehors de tout contrôle parlementaire, a préféré continuer de soutenir le camp des extrémistes Hutu.
Dès 1995, des plaintes avec constitution de partie civile ont été déposées par des membres de l’association contre des présumés génocidaires réfugiés en France. Par la suite, Survie a modifié ses statuts pour pouvoir ester en justice en son nom propre.
Lutter contre l’impunité est en effet essentiel pour empêcher qu’un génocide ne se retrouve banalisé et tombe dans l’oubli, mais surtout pour empêcher qu’un tel drame puisse se reproduire.
Après les procès en Belgique et la création en France du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda – CPCR – les dossiers ont été étoffés et d’autres plaintes ont été déposées dans notre pays. La création du Pôle d’instruction contre les crimes contre l’Humanité et les crimes de génocide, qui compte plusieurs magistrats, greffiers et enquêteurs dédiés, permet enfin une avancée sur des dossiers dormant parfois depuis des années : présumés génocidaires réfugiés en France, plaintes contre des militaires français de l’opération Turquoise, plaintes déposées plus récemment par l’association, contre Paul Barril et au sujet des livraisons d’armes par la France pendant le génocide [1].
Pascal Simbikangwa, ancien officier des services de renseignement, appartenait au premier cercle du pouvoir rwandais. Il a été arrêté à Mayotte en 2008 dans le cadre d’une enquête pour falsification de documents administratifs, alors qu’une fiche Interpol existait contre lui pour une accusation de génocide. Son extradition vers le Rwanda a été rejetée et c’est donc en France que ce cadre du génocide a été jugé et condamné le 14 mars 2014 à 25 ans de réclusion criminelle par la Cour d’Assises de Paris pour « crime de génocide et complicité de crime contre l’humanité, pratique massive et systématique d’exécutions sommaires pour des motifs idéologiques et en exécution d’un plan concerté contre un groupe de population civile ».

mercredi 21 septembre 2016

Marches nationales pour la Paix du 24 septembre

Le 24 septembre, en Marche pour la Paix !


Pour exprimer notre volonté de vivre en paix dans un monde de Solidarité, de Justice, de Fraternité

marchespourlapaix2016-WolinskiEn marche pour la paix – Stop la guerre – Stop les violences

L’aspiration des peuples à vivre ensemble en paix dans la solidarité, la justice et la fraternité est immense.
Nous sommes persuadés qu’aucune de nos différences de convictions, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doit faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune.
Nous sommes révoltés face à l’augmentation incessante des dépenses militaires qui sont passées de 1144 milliards de dollars en 2001 à 1773 milliards en 2015 (Sipri en USD taux de change 2014) et favorisent un commerce des armes immoral et dangereux, alors que le budget des Nations Unies pour les opérations de paix est de seulement 8,7 milliards et que la lutte contre le réchauffement climatique nécessite des moyens importants tout comme la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD).
 MarchepourlaPAIX-17Villes

lundi 5 septembre 2016

Gabun: Frankreich mahnt zur Ruhe nach 50 Jahren Unterstützung des Bongoregimes

Pressemitteilung von Survie, 1-9-2016   
Die gabunische Präsidentschaftswahl fand am Samstag, den 27. August, statt. Während es so aussah, als hätte Ali Bongo die Wahl verloren, so hat er nach der Bekanntmachung der Wahlergebnisse von Seiten der Opposition, wie schon im Jahre 2009 entschieden, sich mit Gewalt durchzusetzen. Seit Mittwochabend wurden verschiedene Veranstaltungen von den militärischen und polizeilichen Streitkräften mit Gewalt niedergeschlagen. Auch wenn man im Moment nicht in der Lage ist, die Anzahl der Toten zu ermitteln, wegen der Bewegungseinschränkungen einher mit der Unterbrechung der Internetverbindung ist es auf jeden Fall klar, dass Ali Bongo sich keinesfalls darauf beschränkt, Tränengas einzusetzen. Er lässt vielmehr mit scharfer Munition und auch mit schweren Waffen und von den Helikoptern aus auf seine Bevölkerung schießen. 

Gabón: Francia llama a la calma tras 50 años de apoyo al régimen de Bongo

Comunicado de Survie, 1/9/2016
 Las elecciones presidenciales en Gabón tuvieron lugar el sábado 27 de agosto. Ali Bongo, que parece haber perdido los comicios según los resultados comunicados por la oposición a la salida de las urnas, ha decidido, al igual que en 2009, imponerse por la fuerza. Desde el miércoles por la tarde, fuerzas militares y policiales han reprimido violentamente diferentes manifestaciones. Aunque por el momento es imposible determinar el número de muertos debido a restricciones en los desplazamientos y el corte de internet, es un hecho que Ali Bongo no se ha limitado a los gases lacrimógenos sino que también ha ordenado que se dispare a la población con munición real y con armas pesadas desde helicópteros.

Gabon: France calls for calm after 50 years of support to the Bongo regime

Press release by Survie, 1/9/2016
Voting for the presidential election in Gabon took place on Saturday 27th August. While Ali Bongo seems to have lost the election, according to results produced by the opposition at the exit polls, he decided, as in 2009, to impose himself by force. Since Wednesday evening, various events were violently suppressed by military and police forces. If the death toll is impossible to determine at this time because of movement restrictions coupled with Internet blackouts, it turns out that Ali Bongo doesn't just use to tear gas but orders to use live ammunition as well as heavy weaponry, shooting from helicopters.
Read more

Gabon: la Francia lancia un appello alla calma dopo mezzo secolo di sostegno al regime Bongo

Comunicato di Survie, 1/9/2016
Il voto per l’elezione presidenziale in Gabon ha avuto luogo questo sabato, 27 agosto. Mentre sembrava che Ali Bongo avesse perso le elezioni, dopo i risultati prodotti dall’opposizione all’uscita dalle urne, come nel 2009 ha deciso di imporsi con la forza. Da mercoledì sera, diverse manifestazioni sono state represse con violenza dalle forze militari e di polizia. Anche se per il momento non si riesce a stabilire il numero di morti, viste le restrizioni di movimento e l’interruzione del collegamento internet, si è comunque accertato che Ali Bongo non si limita affatto ai gas lacrimogeni, ma fa sparare sulla sua popolazione con proiettili veri e anche con armi pesanti e dagli elicotteri. 
Continua a leggere

jeudi 1 septembre 2016

Gabon : la France appelle au calme après 50 ans de soutien au régime Bongo

par Survie, 1/9/2016
Le vote pour l’élection présidentielle au Gabon a eu lieu ce samedi 27 août. Alors qu’Ali Bongo semble avoir perdu l’élection, d’après les résultats produits par l’opposition à la sortie des urnes, il a décidé, comme en 2009, de s’imposer par la force. Depuis mercredi soir, différentes manifestations sont violemment réprimées par les forces militaires et policières. Si le nombre de morts est impossible à déterminer pour l’instant du fait des restrictions de déplacement couplées à la coupure d’internet, il est avéré qu’Ali Bongo ne se limite pas aux gaz lacrymogènes mais fait bien tirer sur sa population à balles réelles, ainsi qu’à l’arme lourde et depuis des hélicoptères.

Le gouvernement français appelle aujourd’hui à la fin des violences, ainsi qu’à la publication des résultats bureau par bureau, adoptant une posture de soutien à la démocratie. Survie rappelle que la France n’a pourtant fait que soutenir, depuis 50 ans et jusqu’à aujourd’hui, le régime du clan Bongo. En 2009 déjà, Ali Bongo n’aurait jamais pu réussir son passage en force sans l’intervention zélée de différents acteurs français [1]. La France a continué à soutenir le régime, lui octroyant de nombreuses marques de reconnaissance diplomatique (réceptions à l’Élysée, déplacements de ministres français). Ce soutien s’exerce notamment via la coopération militaire et sécuritaire auprès de l’armée et la police gabonaise, celles-là même qui tuent actuellement les civils gabonais. En 2014, le gouvernement français se vantait d’avoir formé prêt de 4000 militaires gabonais, qui utilisent notamment du matériel français.
Encore aujourd’hui, de nombreux coopérants français sont présents au sein des forces de sécurité gabonaises, notamment auprès de la garde présidentielle, clé de voute du système sécuritaire du clan au pouvoir. Le commandant en chef de la police nationale gabonaise, Jean-Thierry Oye Zue a annoncé ce matin à l‘AFP que plus de 200 personnes ont été arrêtées depuis hier soir. Ce commandant est, par exemple, encore aujourd’hui, assisté par un conseiller spécial qui se trouve être un commandant de police français, Christophe Blu. De plus, d’après certains témoignages, l’armée gabonaise utiliserait des armes françaises, notamment des fusils d’assauts de type Famas, pour tirer actuellement sur les civils gabonais.
Comme le soulignait Survie dans son rapport "Elections en Françafrique", publié en avril 2016, ce soutien français s’est maintenu alors même que de nombreux éléments indiquaient une reprise en main sécuritaire du régime depuis plusieurs années (recrutements dans la police et l’armée sur une base "ethnique", achatS d’armes, etc.), qui s’est accentuée à l’approche du scrutin présidentiel.
Survie, ces dernières semaines, a par ailleurs plusieurs fois interpellé le gouvernement sur l’augmentation de la répression des militants d’opposition par le régime, ainsi que sur de nombreux cas d’arrestations arbitraires [2], et prévenu contre le risque qu’Ali Bongo tente de nouveau un passage en force pour cette nouvelle élection. La France n’a jamais condamné ces répressions, ni suspendu sa coopération militaire et sécuritaire comme nous l’avions demandé à de nombreuses reprises.
« Partenaire inconditionnel du régime Bongo depuis 50 ans, la diplomatie française, qui s’est illustrée par son silence dans d’autre scrutins de reconduction de régimes dictatoriaux ces derniers mois (Djibouti, Congo, Tchad) peut difficilement apparaitre à la fois comme un avocat du vice et de la vertu » a déclaré Thomas Bart, porte-parole de Survie. « Les gesticulations diplomatiques actuelles demeureront des postures opportunistes tant que le gouvernement français n’annoncera pas l’arrêt de sa coopération militaire et policière, ce qu’il aurait dû faire depuis bien longtemps ».
Notes
[1] voir notamment le rapport de Survie," Élections en Françafrique. Congo, Djibouti, Tchad, Gabon." p.50 avril 2016.
[2] Voir notamment nos deux lettres ouvertes, la première adressée à F. Hollande et publiée le 22 juillet : "Coopération sécuritaire française et répressions au Gabon " et la seconde le 13 août,"Gabon : Lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères. Coopération militaire et sécuritaire avec le Gabon" accessible sur notre site www.survie.org

mercredi 20 juillet 2016

Survie au festival Africajarc

Comme chaque année, l'association Survie tiendra un stand pendant le festival Africajarc, et participera à l'animation le mercredi 20 juillet d'une soirée avant première autour fu film de C Cupelin " Capitaine Thomas Sankara", merci de nous contacter à survie.midipyrenees[at]gmail.com si vous voulez nous y rejoindre
Festival Africajarc du 20 au 24 juillet 2016
Tout au long du festival...
Des concerts, des conférences, des débats: http://www.africajarc.com
un village associatif...
Et un stand de l'association Survie
Afficher l'image d'origine

Soirée en avant-première du Festival Africajarc 2016
(entrée libre)

Chapiteau Sankara près de la salle des fêtes de Cajarc, repère 6 sur le plan des lieux
MERCREDI 20 JUILLET – THOMAS SANKARA (1949-1987), UN IDÉAL DE JUSTICE
capitain-thomas
19h Conférence de Gabriel Biba-Nkouka du Comité Thomas Sankara de Montpellier.
20h Dîner-débat
avec Gabriel Biba-Nkouka ; Michel K. Zongo ; Mathieu Lopès de l’association Survie ; Soro Solo, journaliste et animateur des émissions L’Afrique enchantée et L’Afrique en Solo (France Inter)…
22h Projection de Capitaine Thomas Sankara, un documentaire de Christophe Cupelin (Suisse, 2014, 90’)
Ce documentaire captivant dépeint avec humour grâce à des archives inédites la révolution conduite par Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso.

vendredi 15 juillet 2016

Avignon, 16 juillet : Baraque de foire

 
Lecture festival Avignon off 2016
le samedi 16 juillet à 10H15 à Présence Pasteur
dans le cadre des Voyages d'auteurs
13 rue Pont du Trouca, entrée libre
Baraque de Foire éclaire les luttes à mener dans nos sociétés modernes. Que ce soit à l'école, à la télé ou au travail, les injustices sont souvent masquées par une histoire méconnue (ou mensongère) et par les techniques du marketing et du management. La comédienne révèle avec humour les failles de ce système nous offrant une contre histoire contemporaine... 

jeudi 7 juillet 2016

Sankara Mitterrand s’en va-t-en Avignon

Vous les avez vus dans Les Ogres  de Léa Fehner, venez les dévorer en chair et en os !
recto-cartes-com-haut-bleu 
Les Hauts Plateaux (Manutention) accueillent Sankara Mitterrand du 7 au 17 juillet 2016 à 22h45.
Comment cette rencontre entre un vieux requin de la politique comme Mitterrand et la jeune parole « intègre » de Sankara a-t-elle pu avoir lieu. Comment ces deux-là ont pu se rencontrer dans un dialogue d’une telle densité, d’une telle intensité, d’une telle profondeur. Et pourquoi Jacques Jouet, oulipien des Papous dans la tête, s’en est emparé avec un tel appétit. L’Agit se saisit de ce texte pour célébrer et faire revivre l’immense espoir d’une révolution africaine pacifique.
« L’Histoire aura ainsi pourvu à deux partitions textuelles fascinantes, fournissant au passage trois acteurs des plus charismatiques pour les interpréter. »
Le Clou dans la Planche
Mise en scène collective, distribution : Ibrahima Bah François Fehner Pascal Papini
Durée 1h05 – spectacle tout public à partir de 12 ans – Tarifs : 10 € / 6€* *(chômeurs, RSA, précaires, étudiants, intermittents, carte OFF) / 5€ (-18 ans)
Les Hauts Plateaux (Manutention), 4 rue des escaliers Sainte-Anne 84 000 Avignon, N°74 plan catalogue du OFF.
Infos /résas : 06 70 00 35 38 agit@free.fr www.agit-theatre.org
En partenariat avec Tickets du Off

mercredi 6 juillet 2016

Génocide des Tutsi : Un pas supplémentaire vers la vérité et la justice

Communiqué de Survie, 6/7/2016
La Cour d’Assises de Paris vient de condamner deux anciens bourgmestres rwandais, Octavien Ngenzi et Tito Barahira, à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur participation au génocide des Tutsi dans la commune de Kabarondo, en avril 1994.
Partie civile dans ce procès, Survie rend tout d’abord hommage au remarquable travail du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR) sans qui ce procès n’aurait jamais eu lieu. Survie prend ensuite acte que par cette condamnation pour génocide, la Cour d’Assises de Paris reconnaît à nouveau, comme lors du procès de Pascal Simbikangwa en 2014, que le génocide des Tutsi est bien le fruit d’un « plan concerté ». Les débats ont montré comment ce génocide avait été planifié par les autorités gouvernementales de l’époque, puis mis en œuvre par des unités de l’armée et de la gendarmerie, par les milices extrémistes hutu et par une partie de la population hutu. A l’échelon préfectoral, les bourgmestres ont été un relais essentiel de la mobilisation génocidaire. La Cour a pu l’établir en l’espèce pour MM. Ngenzi et Barahira, l’un bourgmestre en fonction, l’autre ancien bourgmestre.

mercredi 11 mai 2016

Rwanda/France : 22 ans après, deuxième procès en France de Rwandais accusés de génocide

Communiqué commun de FIDH, LDH, CPCR, Survie, LICRA, l’Association CRF et l’ensemble des parties civiles, 9/5/2016

Le 10 mai 2016 le procès d'Octavien Ngenzi et Tito Barahira s’ouvrira devant la Cour d’assises de Paris.
Durant ce procès – le deuxième d’une longue série de procédures judiciaires ouvertes contre des ressortissants rwandais installés en France – Octavien Ngenzi et Tito Barahira, tous les deux anciens bourgmestres de la commune de Kabarondo au sud-est du Rwanda durant le génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda, en 1994, seront jugés pour génocide et crime contre l’humanité.
« Nous nous félicitons de l’ouverture de ce procès, qui marque, deux ans après celui de Pascal Simbikangwa, une nouvelle étape importante dans la lutte contre l’impunité des auteurs du génocide commis contre les Tutsis au Rwanda au cours duquel sont mortes près d’un million de personnes  » ont déclaré l’ensemble des parties civiles, personnes physiques et associations (FIDH, LDH, CPCR, Survie, LICRA et Association CRF).
Les parties civiles ont cependant appris avec une grande inquiétude le retrait subit de la représentante du Parquet du pôle spécialisé crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre du Tribunal de grande instance de Paris, qui ne soutiendra donc pas l’accusation aux côtés de l’Avocat général, comme cela avait été le cas lors du précédent procès de 2014.
Les parties civiles rappellent que ce pôle a vocation à répondre au besoin de spécialisation des magistrats ayant à poursuivre et instruire ce type de crimes, en raison de leur complexité et des nombreux éléments d’extranéité qui entourent leur perpétration.
« Nous nous interrogeons sur les raisons d’une telle situation dont nous espérons qu’elle ne marque pas un changement d’orientation du parquet dont les réquisitions écrites ont grandement contribué au renvoi des accusés devant la Cour d’Assises. Nous souhaitons que la bonne administration de la justice ne s’en trouve pas affectée et que toutes les conditions d’un procès équitable et exemplaire restent réunies dans l’exercice normal du rôle et des prérogatives de chacun de ses acteurs » ont déclaré les parties civiles.

dimanche 28 février 2016

Tchad : répression mortelle de manifestations, la France doit sortir de son silence

Depuis le début de l’année 2016, de nombreuses manifestations ont été réprimées par les forces de défense et de sécurité tchadiennes avec un usage excessif et disproportionné de la force et ce dans le silence le plus assourdissant de la communauté internationale, et notamment celui de la France, partenaire privilégié du Tchad. Selon l’ACAT et Survie, la France doit sortir de son silence et condamner la répression en cours.
Ces derniers jours, le comportement des forces de défense et de sécurité tchadiennes a particulièrement été violent dans la gestion des manifestations qui ont eu lieu à N’Djamena, Moundou, Massaguet, Faya-Largeau, où de nombreux jeunes sont descendus dans les rues pour demander justice dans l’affaire « Zouhoura » [1] et la fin de l’impunité dont bénéficient les proches de dignitaires.
http://www.benintimes.info/sites/default/files/styles/image_details_article/public/Manif-pour-Zouhoura-2-556x374.jpg?itok=yMEUhk2E
Les 15 février et le 22 février, les forces de l’ordre ont tué par balles deux jeunes hommes et blessé cinq autres, à N’Djamena et Faya-Largeau.

mardi 19 janvier 2016

Mobilsations contre l'état d'urgence : le point

Stop à l'état d'urgenceMANIFESTATIONS

- La date du samedi 30 janvier a été retenue comme date unitaire des différents collectifs. Pour faciliter les rassemblements, il a été proposé de se rassembler partout en France ce jour-là sur les places de la République de chaque ville.

- Le mercredi 3 février, premier jour des débats à l'Assemblée sera également un jour de mobilisation avec un rassemblement appelé devant l'Assemblée Nationale à Paris

Interpellation des député-e-s
- un site permet d'interpeller 'vos' député-e-s directement en quelques clics. Il suffit de saisir votre code postal et vous avez la liste des député-e-s de votre circonscription en précisant leur avis a priori (donc soit pour les encourager soit pour les engueuler) - cliquer ici
L'interpellation est malheureusement restreinte au vote concernant la déchéance de nationalité mais dans le corps du mail il est tout à fait possible de développer.



Ce collectif a lancé une pétition contre l'état d'urgence et le changement de la constitution, signée déjà par plus de 30 000 personnes - http://www.nousnecederonspas.org/

Un appel "des 333" également contre l'état d'urgence en demandant sa levée immédiate -  Ce dernier texte explique de façon assez synthétique que "Sous couvert de combattre «le terrorisme», l’état d’urgence fait peser un danger sérieux sur nos libertés démocratiques, individuelles, sociales et politiques et sur la démocratie.
Lire État d’urgence colonial dans Billets d'Afrique


Association Survie
Tél : 01 44 61 03 25
http://survie.org

Manuel Valls et la Françafrique : "Il n'y a aucune honte à le dire"

On n'est pas couché, France2, 16 janvier 2016
Sans commentaire

Tout n’est pas blanc et noir, en Afrique comme ailleurs , de Daniel Dupuis
Note de lecture

par Philippe Cazal, 3/1/2016
Pour des hommes « qui ne sont pas rentrés dans l’histoire », les Africains d’aujourd’hui sont bien créatifs, combatifs et solidaires. C’est ce que montre le livre de Daniel Dupuis qui a recueilli de nombreux témoignages d’hommes et de femmes à l’action dans divers pays d’Afrique de l’Ouest. L’auteur met en balance cette réalité avec le discours raciste qui, de Voltaire à Sarkozy, justifie la colonisation.

Tout n'est pas blanc et noir face 2

Daniel Dupuis nous invite, à travers ces pages, à un va-et-vient entre d’un côté le discours de grands écrivains et hommes politiques français, du XVIIIe siècle à nos jours – un discours qui célèbre uniformément la supériorité de la race blanche -, et de l’autre côté la rencontre d’Africains d’aujourd’hui, qui construisent pierre à pierre leurs sociétés et leur avenir.

L’imaginaire raciste vient de loin, explique Daniel Dupuis, qui cite souvent les travaux de Survie et en particulier l’ouvrage d’Odile Tobner « Du racisme français » (Ed. Les Arènes, 2007). Les « nègres », dit Voltaire, sont prodigieusement moins intelligents que les blancs. Pour Montesquieu, ils sont « naturellement paresseux » et pour Hegel ils représentent « l’homme naturel dans toute sa barbarie », sans « moralité » ni « sentiment ».

Cet imaginaire n’est pas neutre, il contribue à justifier la conquête coloniale, comme le fait Victor Hugo en 1879 : « L’Afrique n’a pas d’histoire ; une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. » Aussi l’Europe est-elle selon lui légitime à faire de l’Afrique « un monde » : « Allez, Peuples ! Emparez-vous de cette terre. Prenez-la. A qui ? A personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes. Dieu donne l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. »