"Il était une fois la voix des laissés pour compte...et maintenant il n'y a plus" |
La
télévision publique italienne RAI vient de décider de supprimer sa meilleure
émission de documentaires pour "manque de fonds" mais a trouvé des
fonds pour financer un nouveau reality show baptisé "Mission" qui
produira de la pornographie humanitaire. Plusieurs pétitions circulent en
faveur de l'émission supprimée et de son producteur Silvestro Montanaro, auteur
notamment de plusieurs documentaires sur Thomas Sankara et les circonstances de
son assassinat. Nous vous proposons de signer cette pétition:
À la présidente de la Rai Anna Maria Tarantola
Au Conseil d'administration de la Rai
À la Commission de vigilance Rai
vigilanzarai@senato.it
ufficiostampa@rai.it
La voix des laissés pour compte, le
récit de vérités dérangeantes ne doivent pas disparaître de la grille de
programmes de la RAI
Ces jours-ci
est en discussion le renouvellement du contrat de service public qui lie l’État
Italien au concessionnaire Rai; alors qu’en Italie et ailleurs
d'importantes organisations humanitaires dénoncent le silence de l’information
télévisée sur les plus grandes crises en cours dans le monde, la Rai supprime
d'un coup l’émission C’ERA UNA VOLTA (Il était une fois) et licencie son producteur Silvestro Montanaro.
Depuis plus
de dix ans C’ERA UNA VOLTA était le programme de documentaires et des
reportages, à bien des égards unique en son genre dans le panorama de la
télévision italienne, qui a su maintenir une fenêtre ouverte sur un espace
d’information de qualité sur les pages les plus sombres du processus de la mondialisation,
l'état des droits humains dans le monde et toutes sortes de crises et de
conflits volontairement ignorés.
Ses
nombreuses enquêtes, traduites en plusieurs langues et publiées dans les médias
de beaucoup de pays du monde ont été à la base d'importantes campagnes
nationales et internationales contre le trafic d'êtres humains, la pédocriminalité,
le tourisme sexuel, pour les droits des femmes et des enfants et pour faire toute la lumière sur des trafics
atroces et des crimes internationaux.
C’ERA UNA
VOLTA a donné la parole aux laissés pour compte et nous a donné conscience à
nous tous.
Silvestro Montanaro |
Ce programme, relégué de façon coupable et scandaleuse à la programmation
nocturne, a honoré la Rai et ses téléspectateurs, c’est-à-dire un service
public, à un coût très bas, qui promouvait la qualité de l’information et qui
avait pour mission la croissance de la connaissance critique de notre monde et de
ses problèmes, pour une culture de la citoyenneté globale.
Des
centaines et des centaines d'écoles, d’universités, d’associations, et pas seulement
en Italie, ont fait des documentaires de C’ERA UNA VOLTA une occasion de
connaissance et de rencontre.
Son auteur
Silvestro Montanaro, décoré plusieurs fois de médailles de la Présidence de la
République, et honoré par le Parlement, a reçu toutes sortes de prix nationaux
et internationaux pour ses plus de cinquante, documentaires, un cas unique au
monde, et pour d’autres nombreuses opérations dont il a été le protagoniste
dans le domaine de l’information.
En outre, il
a représenté plusieurs fois la Rai à l'Assemblée des Nations Unies avec ses
interventions filmées.
Silvestro
Montanaro a servi la vérité, il a donné voix à ceux qui avaient besoin de paix
et de justice et qui pourrissaient silencieusement dans la terreur et dans
l'horreur aux quatre coins de la planète, dans les crises et dans les conflits
les plus terribles. Il a mis en évidence les vraies racines et les
responsabilités dans beaucoup des tragédies, en mettant plusieurs fois sa vie
en danger.
Malgré tout
cela, la Rai contraint Silvestro Montanaro à partir et supprime l’émission
C’ERA UNA VOLTA.
- Nous demandons que la Rai revienne sur sa décision, que l’émission C’ERA UNA VOLTA puisse continuer sa mission, et au contraire que la Rai lui donne davantage de ressources parce qu'elle puisse mieux assumer sa fonction.
- Nous demandons à la Rai d'honorer le but du service public, sa mission d'utilité publique et faire d’une information critique et globale de qualité une bonne partie de son offre télévisuelle.
Premiers signataires
Stefano Rodotà (costituzionalista), Gino
Strada (fondatore di Emergency), don Luigi Ciotti (presidente e
fondatore di Gruppo Abele e Libera), Cecilia Strada (Presidente di
Emergency), Fiorella Mannoia (cantante), Maurizio Landini (Segr.
Naz. Fiom-Cgil), ARCI, Moni Ovadia (attore), Norma Rangeri (giornalista),
Tommaso di Francesco (giornalista), Il Manifesto (quotidiano), SINALTRAINAL
(Sindicato Nacional de Trabajadores del Sistema Agroalimentario - Colombia),
Sandra Amurri (giornalista), Tonio dell'Olio (Libera International),
Odile Sankara (attrice, sorella di Thomas Sankara), don Renato Sacco
(coordinatore nazionale di Pax Christi), Michele Placido (attore e
regista), Giobbe Covatta (attore), Lina Sastri (attrice), Gianni
Minà (giornalista e scrittore), Nigrizia (rivista dei missionari
comboniani), Lucio Caracciolo (giornalista, saggista e docente. Direttore
di Limes), Cecilia Brighi (Associazione Italia-Birmania), Comitato
Sankara XX, Bruno Jaffré (biografo di Thomas Sankara), Marinella
Correggia, Aziz Fall (coordinatore CIJS - The international Campaign
for Justice for Sankara), Mauro Biani (disegnatore), Vauro Senesi (disegnatore),
Marco Scarpati (docente universitario, presidente di ECPAT), Pier
Giuseppe Murgia (regista ed autore cinematografico e televisivo), Mosaico
di pace (rivista), Maso Notarianni (giornalista), Marco Rovelli (scrittore
e musicista), Antonio Lozano (scrittore), Sams'K Le Jah (musicista
e cantante burkinabé), Diagne Fodé Roland (Collectif Afrique), AfricAvenir
International, Joshua Evangelista (direttore di Frontiere News), Per A Pace (Association Humanitaire Ajaccio - Corse)
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