survielero

survielero
Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

jeudi 22 janvier 2015

Montpellier, 28 janvier : Débat Burkina Faso

28 janvier 2015
19h-22h

Salon du Belvédère  - Le Corum – Montpellier
  
20h Débat
Burkina Faso

Après l’insurrection populaire d’octobre 2014, une page est-elle vraiment tournée ?
avec
Bruno Jaffré , journaliste, historien et biographe de T. Sankara
Irénée Domboué, burkinabé, enseignant à Montpellier
et le témoignage de Kevin, du balai citoyen

Thomas Sankara a été Président du Burkina Faso de 1983 à 1987.
Le 15 octobre 1987  il était assassiné…


Les  30-31 octobre 2014, une insurrection populaire, avec une participation active de la jeunesse, a balayé le dictateur en place depuis  27 ans.
Quelles perspectives aujourd’hui ?
Un exemple pour l’Afrique ?
 19h-  Entrée libre - Buffet, bar, vente de livres
Organisé par le    Comité Thomas Sankara Montpellier     
Gabriel Biba-NKouka  06 85 10 25 60
Avec le soutien de la Ville de Montpellier, de la Maison des Tiers Monde et des Relations Internationales, et des associations Survie LR, Maïa, Sara, Faso Savoirs.


lundi 12 janvier 2015

Opération Barkhane : le prolongement de l’opération Serval en violation de la Constitution

Communiqué de presse de Survie, 12 janvier 2015 
En respect de la Constitution, ce 13 janvier, l’Assemblée nationale se prononcera par vote sur la prolongation de l’intervention française en Irak débutée en septembre dernier. A l’inverse, l’opération « Barkhane », déclenchée le 1er août 2014 pour prendre la suite de l’opération Serval au Mali se poursuit actuellement, sans que sa prolongation n’ait été votée par le Parlement, donc en violation de la Constitution. Survie dénonce le « deux poids, deux mesures » en matière de politique extérieure de la France et appelle les parlementaires à réagir.
Le 11 janvier 2013, François Hollande annonçait le déclenchement de l’opération militaire Serval au Mali. Lors du débat au Parlement du 16 janvier 2013, nécessaire en vertu de l’article 35 de la Constitution (1), le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, annonçait trois buts à cette opération : « Le premier objectif est d’arrêter l’avancée des groupes terroristes vers Bamako. Le deuxième consiste à préserver l’existence de l’État malien et à lui permettre de recouvrer son intégrité territoriale. Le troisième est de favoriser l’application des résolutions internationales à travers le déploiement de la force africaine de stabilisation et l’appui aux forces armées maliennes dans leur reconquête du Nord. » (2)
L’histoire a montré que si l’armée française a effectivement arrêté l’avancée des groupes armés en direction de Sévaré (3) et permis le déploiement d’une force africaine puis onusienne, elle n’a pas permis à l’Etat malien de recouvrer son intégrité territoriale : elle a laissé la ville de Kidal, au nord du Mali, devenir un sanctuaire pour le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), le groupe armé qui avait déclenché la crise.

Charlie Hebdo : vigilance face aux dérives sécuritaires menées au nom de la guerre contre le terrorisme

par Survie, 12 janvier 2015 
Survie et ses membres se sont associés à la consternation générale face à l’assassinat des journalistes satiriques de Charlie Hebdo et de l’ensemble des victimes des attentats perpétrés du 7 au 9 janvier 2015. Au-delà de l’élan premier de solidarité face aux drames qui se sont joués, notre association se montre toutefois inquiète face à l’indignation sélective et à l’utilisation politique qui est en train d’être faite autour de ces événements par certains leaders de partis, membres du gouvernement, éditorialistes.
L’expression « notre 11 septembre à nous », afin de justifier une politique sécuritaire et militaire qui bat déjà son plein et qui risque d’empirer, au nom de la lutte contre le terrorisme, l’opposition des termes « civilisation » et « barbarie », l’expression récurrente du mot « guerre », la justification a posteriori des interventions militaires françaises dans le Sahel et au Proche-Orient, sont autant de dérives qui se sont manifestées ces derniers jours. Dans son combat contre la Françafrique et l’idéologie néocoloniale et raciste qui la sous-tend, Survie ne peut que se sentir concernée par la montée en puissance de ces discours néo-conservateurs.
Par ailleurs, la présence au défilé du 11 janvier à Paris de dictateurs africains tels qu’Ali Bongo (Gabon) et Faure Gnassingbé (Togo) et d’un représentant du président tchadien Idriss Déby nous est apparue particulièrement indécente. Plus que la liberté d’expression, , que ceux-ci bafouent régulièrement, on devine que leur présence, aux côtés des présidents malien et nigérien, avait pour objectif de légitimer les interventions militaires françaises récentes en Afrique, au Sahel en particulier.

lundi 5 janvier 2015

L'Afrique au secours de l'Afrique, de Sanou Mbaye : note de lecture

par Philippe Cazal, 4/1/2015
Sanou Mbaye
L'Afrique au secours de l'Afrique
224 p.
Éditions  de l'Atelier, 2009 (édition de poche 2010)

 Il démarre « L'Afrique au secours de l'Afrique » en décrivant « les trois handicaps qui sont au cœur du mal africain » : le déni par les détracteurs des Africains de « leur contribution à l'édification d'une civilisation de l'universel » (1) ; la « capacité d'auto-nuisance » qu'ont les Africains (malgouvernance, corruption, division…) ; et les conséquences de longues périodes d'esclavage et de colonisation.
La pauvreté des pays africains, dit-il, a des causes structurelles : stratégies erronées de développement, dette, pratiques commerciales discriminatoires, persistance des institutions coloniales dont le franc CFA.
Suit une critique des institutions financières internationales (accord de prêts en échange d'une libéralisation de l'économie), de l'aide publique au développement et de l'Organisation Mondiale du Commerce.

dimanche 4 janvier 2015

Flintlock 2015 : 20 pays participeront à l'exercice militaire dirigé par l'US Africom au Tchad en février

par Antonio Mazzeo, 3/1/2015. Traduit de l'italien par Fausto Giudice, Tlaxcala

Les forces armées italiennes vont participer à une opération militaire multinationale à plusieurs volets sous commandement US au Tchad. Du 16 février au 9 Mars 2015 un contingent italien participera à "Flintlock 2015" (Pierre à fusil 2015), l'exercice principal d'intervention d'urgence de l'US Africom, le commandement militaire US pour le continent africain.  
Les opérations seront coordonnées par un centre interarmes dans la capitale N'Djamena et
se dérouleront principalement au Tchad et, d'accessoirement, également au Cameroun, au Niger, au Nigeria et en Tunisie. Flintlock 2015 verra la participation de plus de 1 200 soldats de vingt pays (outre l'Italie, la Belgique, le Burkina Faso, le Danemark, le Canada, le Tchad, l'Estonie, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Lituanie, le Mali, la Mauritanie, la Norvège, les Pays-Bas, la République tchèque, le Sénégal, l'Espagne, les USA et la Suède). "Sous la direction du US Special Operations Command Forward – West Africa (Commandement avancé des opérations spéciales US - Afrique de l'Ouest), Flintlock est un exercice conjoint visant à améliorer l'échange d'informations aux niveaux opérationnel et tactique dans la région du Sahara et à promouvoir une coopération et une coordination plus étroites", dit le Commandement de l'US Africom.  
"Cet exercice vise à l'interopérabilité et au renforcement des capacités des forces militaires antiterroristes du continent africain, de l'Occident et des USA. Il renforce les institutions de sécurité et développe la coopération mutuelle entre les pays adhérant au Partenariat transsaharien contre le terrorisme (Trans-Sahara Counter-Terrorism Partnership, TSCTP). Flintlock permet également à l'US Africom de développer des initiatives de formation militaire et de coopération régionale multinationale".