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Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

vendredi 20 février 2009

15 ans après, un retour sur le génocide des Tutsi au Rwanda

Survie propose:
Le mercredi 4 mars à 18 h au Cinéma Alain Resnais, de Clermont-l’Hérault,
Projection du film « Sometimes in April », de Raoul Peck
Suivie d’un débat avec Survie et la MTMSI au bar à vin « Au fil du vin » (allées Salengro).
SOMETIMES IN APRIL
Réalisation : Raoul Peck
Avec : Idris Elba, Debra Winger, Pamela Nomvete, Oris Erhuero
Nationalité : USA/Rwanda/France
Production Velvet Films en association avec Yolo Films
Producteur : Daniel Delume
Année de production : 2005
Durée : 2h15 – Format 35mm

Année de production : 2005
Durée : 2h15 – Format 35mm



A l'initiative de l'association 9x9 au 29 : 04 99 91 01 45 – c.uzitof@orange.fr
Exposition "À propos des 1000 collines, esthétique d'un génocide", une réflexion plastique de Jomy Cuadrado,
à l'Espace des Pénitents du 28 février au 15 mars 2009
Vernissage samedi 28 février à 18h30 suivi de lectures de textes de Jean Hatzfeld et de chants à capella de Myriel Grosbard
Visite guidée mercredi 4 mars à 17h en présence du plasticien
Partenaires : Librairie du Boulevard, Cave Au fil du vin, Cinéma Alain Resnais, SURVIE LR, MTMsi Soutien de la Ville de Clermont l'Hérault



SYNOPSIS DU FILM
"Sometimes in April "retrace l’histoire du génocide de 1994 au Rwanda à travers le destin d’une famille, deux frères, l’un, militaire Hutu démissionnaire rescapé et marié à une femme Tutsi, l’autre, journaliste ayant diffusé des messages de haine sur la RadioTélévision des Mille Collines. Leur destin nous plonge au cœur des trois mois de massacre qui firent un million de morts en l’espace de 100 jours. En soulignant l’absence de réaction de la communauté internationale, le film nous amène ensuite devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda, encore en activité à Arusha en Tanzanie.
CRITIQUE
"Sometimes in April" se démarque nettement des autres fictions réalisées sur le génocide au Rwanda ("100 Days", "Hôtel Rwanda", "Shooting Dogs") par sa volonté d'entrer dans la complexité. Les autres films basaient leur récit sur des héros ayant essayé de parer à l'horreur à la faveur de reconstitutions basées sur des "faits réels", n'entraînant le spectateur que dans le sentimentalisme de l'effroi et de la désespérance pour finalement déboucher sur une rassurante happy-end affirmant la nécessité de l'humanité. Peck, au contraire, s'inspire de la réalité pour la transposer dans les différentes strates d'un scénario construit de toutes pièces. Il n'y a pas les bonnes victimes et les méchants génocidaires mais à travers la relation de deux frères aux choix opposés, Augustin et Honoré, la complexité d'un pays qui a dérivé.
Démarrant le film sur un rappel historique et sur des images coloniales, Peck ancre délibérément le génocide dans un processus historique où la colonisation n'a pas apporté la civilisation mais une discorde à la source des drames contemporains. Faisant d'Augustin un instituteur et le plaçant face à sa classe qui se pose la question dix ans après de savoir comment leurs parents ont pu en arriver là, il fait de la question de la mémoire le moteur d'une réflexion à vocation pédagogique. La fiction n'est là que pour donner corps au récit, évoquer les ressentis, rendre compte des différents vécus, transmettre les traces laissées par la tragédie.
Le passé et le présent s'imbriquent par un jeu de flash-back sur 1994 et d'actualité du processus de justice, du tribunal international d'Arusha aux gacaca, les tribunaux populaires.
Certes, la mémoire est douloureuse et difficile à saisir. Ce sont des pleurs à travers une cloison d'hôtel, Augustin qui peine à revoir son frère… Mais elle est possible si l'on veut bien revenir aux faits : la justice tient un grand rôle car elle est le seul lieu où les choses peuvent et doivent se dire. Elle est nécessaire, comme ce film l'est pour le peuple rwandais car il ne le dépossède pas de sa mémoire, ne se l'approprie pas, répond au contraire à sa demande de dire au monde ce que sa terrible expérience lui enseigne. Le film se situe ainsi dans l'actualité politique et humaine du conflit pour le pouvoir qui génère les conflits un peu partout sur la planète. Les exactions n'y sont que le produit d'un intérêt politique de domination et d'appropriation et non l'action des grands méchants inhumains. C'est un peuple qui se déchire, où chacun porte les stigmates de l'Histoire.
Le génocide ne fut possible au Rwanda qu’avec la complicité de la communauté internationale. Le film superpose sans détours la dénonciation de deux scandales : le rôle de la France qui entraîne l'armée et fournit les armes avant de protéger les génocidaires par le bouclier humain de « l'opération Turquoise » non sans avoir évacué ses ressortissants et rien qu'eux ; et l'incapacité de l'ONU à intervenir, embourbée dans sa méconnaissance du terrain, sciemment désinformée, et bloquée par les questions de vocabulaire de l'administration américaine refusant de nommer un génocide (et donc d’agir) ce qui sur le terrain relève du massacre organisé de centaines de milliers de personnes.
Tourné au Rwanda avec une équipe où les Rwandais tiennent une bonne place, "Sometimes in April" est tout sauf le placage d'une vision extérieure machiavélique. Entre les deux frères, c'est à la fois l'opposition et le partage. Augustin n'est pas la bonne victime mais un officier qui faisait des compromis face à la radicalisation idéologique et se masquait la réalité de la préparation des exactions. Honoré n'est pas non plus le froid génocidaire mais risque sa vie pour venir en aide à sa famille. Ils sont à eux deux la complexité d'un pays qui a glissé dans le pire sans savoir où il allait. Le génocide est un drame absolu et le film ne se termine pas bien. Nous ne sommes pas dans un film hollywoodien : la mort n'épargne pas les protagonistes. Hallucinante vision : des marais puants sortent des fantômes qui ne croient plus être vivants.
Il faudra retrouver ensemble de quoi survivre, comme ce rire que partagent les élèves qui regardent « Le Dictateur » de Chaplin. Et surtout retrouver la force de témoigner pour qu'aucun révisionnisme ne vienne nier demain ce que fut le martyre et le suicide d'un peuple, pour que nous restions vigilants alors que, comme le concluait Brecht dans « La résistible ascension d'Arturo Ui », "le ventre est encore fécond d'où est sortie la bête immonde".

LE RÉALISATEUR Raoul PECK
Passion pour l’image. Né en 1953 en Haïti, les souvenirs d’enfance du cinéaste sont marqués par la dictature de François Duvalier.
Après deux arrestations arbitraires de son père, ingénieur agronome, par le régime totalitaire de "Papa Doc", la famille Peck s’installe au Zaïre, désormais République démocratique du Congo (RDC).

Le pays vient juste d’accéder à l’indépendance et recrute des cadres d’origine haïtienne, noirs et francophones, pour remplacer les anciens cadres belges partis précipitamment. En 1963, Raoul Peck intègrera donc l’école de Léopoldville avant de poursuivre ses études secondaires à Brooklyn, puis à Orléans en France. Le baccalauréat en poche, il part pour l’Allemagne où il étudie l’économie et l’ingénierie industrielle. Après l’obtention de son diplôme à l’Université de Berlin, il cultive sa passion pour l’image en devenant journaliste et photographe. Il réalise alors plusieurs courts métrages, et parvient à entrer à l’Académie du film et de la télévision de Berlin dans la classe de 1988.
Raconter le réel : Dès sa première fiction, le traumatisme des années sous la dictature Duvalier est raconté à travers la quête d’un homme qui déménage à Brooklyn (New York), après sept ans de privations et de tortures à Fort Dimanche, une prison haïtienne. Raoul Peck enchaîne quatre ans plus tard avec le documentaire "La mort d’un prophète", en l’honneur de Patrice Lumumba, héros de l’indépendance congolaise. En 2000, avec le soutien de la chaîne à péage américaine HBO, il réalise un long métrage sur le même sujet : le film "Lumumba" retrace les deux derniers mois du parcours fulgurant du leader assassiné le 17 janvier 1961, en intégrant de nombreux éléments historiques permettant de suivre l’enserrement du complot qui lui a été fatal.

Le cinéma comme instrument de mobilisation : Donnant plus à penser que prenant parti pris, la touche personnelle du réalisateur se précise dans l’acuité de son regard sur le réel. Les responsabilités potentielles dans l’assassinat de Lumumba sont présentées avec sobriété et respect des résultats de l’enquête menée par Raoul Peck en personne. Selon le poète Jean-Claude Charles : “Fiction ou documentaire, l’écriture du réel est une question-clé dans le cinéma de Peck. (...) Ce cinéma nous conforte dans l’idée que les rapports fiction/réalité ne doivent pas être de simples collages. Ils ont une dimension structurelle.” Ce premier essai de fiction historique en terre africaine est alors un franc succès... à l’étranger, et surtout aux Etats-Unis. Les salles françaises restent frileuses face à ce nouveau regard sur l’histoire africaine. La performance lui vaut la reconnaissance de ses pairs. Elle se confirme en 2005 avec la fiction "Sometimes in April", réalisée sur les lieux même du génocide des Tutsi au Rwanda, ainsi qu’à New York et au siège du Tribunal Pénal International pour le Rwanda à Arusha en Tanzanie. Basé sur des témoignages réels, le film plonge dans l’horreur des massacres en pointant du doigt les Nations unies. Les œuvres de Raoul Peck sont engagées politiquement et socialement sur des thèmes de prédilection : l’héritage des dictatures post-coloniales, le racisme, l’arbitraire, la mondialisation, le capitalisme et de manière générale les violations des droits de l’homme. Désabusé par une courte expérience du pouvoir en tant que ministre de la Culture dans son pays natal de 1995 à 1997, sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide, le cinéaste se consacre aujourd’hui entièrement à son Art qu’il conçoit comme une aide à la réflexion sur notre environnement, un "témoignage à l’Histoire".

Filmographie :
Courts métrages : 1982 « De Cuba traigo un cantar », 1983 « Leugt » DFFB, 1983 « Exzerpt », DFFB, 1983 « Burial », DFFB, 1984 « Le ministre de l’intérieur est de notre côté », DFFB, 1984 « Merry Christmas Deutschland », DFFB Fictions et documentaires : « Haïtian Corner » fiction, 98’, Volkenborn/ZDF (1988), « Lumumba, la mort d’un prophète » documentaire-essai, 69’, Velvet Film/Cinéramma (1991), « L’Homme sur les quais » fiction, 105’, France/Canada (1993), « Desounen - Dialogue avec la mort » doc., 52’, Developing Stories II, BBC (1994),« Haïti, le silence des chiens » documentaire Arte, 52’ (1994), « Chère Catherine » doc. 20’, Velvet, JBA Prod., WDR, Dokumenta X (1997) » Corps Plongés » fiction, 96’, Velvet, JBA Production, Arte (1997), « Lumumba » fiction, 115’, JBA Production &Velvetfilm (2000), « Profit & Nothing but ! Or Impolite Thoughts on the Class Struggle », 57’, doc. Arte & Libération Films (2001), « Sometimes in April », fiction TV, 135’, HBO, (2005) « L’Affaire Villemin », fiction série TV, 6x30’ (2006)


POUR MÉMOIRE
Voilà seulement 15 ans, le 6 avril 1994, commençait un nouveau génocide des Tutsi du Rwanda. Des massacres à grande échelle et très bien préparés, perpétrés par les milices et l'armée rwandaise encadrant la population hutu, font dans ce pays d'à peine 7 millions d'habitants, en 100 jours, un million de victimes : des hommes, des femmes et des enfants, du bébé au vieillard. Des victimes essentiellement Tutsi, dont le seul tort était d'être nées Tutsi, mais aussi des Hutu modérés qui s'opposaient à l'élimination des Tutsi.
Il est important de rappeler que les prémices de ces affrontements ethniques au Rwanda remontent aux années de la colonisation, plaçant d'emblée l'Occident au cœur du problème par l’application de normes et de stéréotypes européens visant à « diviser pour régner ». En effet, les Hutu et les Tutsi, sans oublier les Twa, forment une même ethnie, le peuple des Banyarwanda, partageant la même langue, la même religion, le même territoire et les mêmes coutumes. Cette ethnie se divisait certes, non pas en tribus, mais en catégories socio-économiques qui ne s'affrontaient pas, puisqu’une personne pouvait changer de catégorie durant sa vie. Il n'était pas, alors, question de domination ou de pouvoir.

Ce génocide est le 5ème génocide du XXème siècle, après celui des Hereros (1904, Namibie, par l’armée allemande), des Arméniens, des Juifs et des Cambodgiens.
La mémoire d'un génocide est une mémoire paradoxale : plus le temps passe, moins on l'oublie. Elle fait naître aussi des thèses révisionnistes visant à en relativiser l'importance, et des thèses négationnistes niant son existence. C'est pourquoi il faut entretenir et enrichir cette mémoire.
Comme il existe un droit de mémoire, il existe un devoir de connaissance pour éviter que les crimes ne se répètent.

POUR EN SAVOIR PLUS

Emission Là-bas si j'y suis d'Alain Mermet, France – Inter –
http://www.la-bas.org/ - Rwanda
Ouvrages sélectionnés par RITIMO et SURVIE : voir ci-dessous

DÉBAT AVEC L'ASSOCIATION SURVIE L.R.
Membre de la Maison des Tiers Mondes et de la Solidarité Internationale
Assainir les relations franco-africaines
Combattre la banalisation du génocide
Promouvoir l’accès de tous aux biens fondamentaux

Crée en 1984 suite à l’appel des prix Nobel contre la faim dans le Monde, SURVIE est une fédération regroupant quelques 1800 adhérents répartis en 23 groupes régionaux. Elle fonctionne grâce à la mobilisation de ses adhérents et sympathisants, qu’ils soient spécialistes ou simples citoyens. SURVIE fonde son action sur la légitimité qui incombe à chacun d’interpeller ses élus et d’exiger un contrôle sur tous les secteurs de la politique.
www.survie.org ; survielr@wanadoo.fr

SELECTION D'OUVRAGES ET ARTICLES SUR LE RWANDA – FEVRIER 2009
Extrait de la base de données Ritimo : http://
www.ritimo.org
Centre de Documentation Tiers Mondes, membre MTMsi: cdtm34@ritimo.org

De la révolution rwandaise à la contre-révolution. Contraintes structurelles et gouvernance 1950-2003
GAKUSI, Albert-Enéas; MOUZER, Frédérique - PARIS : L'HARMATTAN, 2003, 152 P.Le Rwanda est passé d'une révolution socio-politique menée par l'élite hutu dans les années 1950 à une contre-révolution politico-militaire réalisée dans les années 1990 par les descendants de l'élite tutsi en exil. A chaque fois, la conquête du pouvoir s'est faite par la violence et la redistribution des ressources en faveur du groupe vainqueur. Les co-auteurs soutiennent l'idée selon laquelle les difficultés structurelles (conditions économiques et pression démographique) et la mauvaise gouvernance (pouvoirs criminels, influences étrangères destructrices, tensions intercommunautaires et institutions inadéquates) s'entretiennent mutuellement pour créer un cercle vicieux de violences politiques/pauvreté/conflits. Ils évoquent les changements institutionnels à opérer pour résoudre ces problèmes en évitant de nouvelles tragédies.
Une saison de machettes
HATZFELD, Jean - PARIS : SEUIL, 2003/09, 312 P.Quelques années après le génocide rwandais, Jean Hatzfeld est retourné au Rwanda où il a rencontré une douzaine de personnes ayant participé aux massacres, en attente d'un jugement ou déjà jugées. Il leur donne la parole. Hatzfeld analyse le processus du génocide, et tente de comprendre comment ces personnes ordinaires, pour la plupart de simples agriculteurs encadrés par les autorités locales, en sont venus à massacrer leurs voisins, sans aucun état d'âme.
L'horreur qui nous prend au visage : l'Etat français et le génocide au Rwanda
CORET, Laure (sous la dir. de); VERSCHAVE, François-Xavier (sous la dir. de) - PARIS : KARTHALA, 2005, 592 P.Ce livre retranscrit le travail intense de recherche et de réflexion mené par la Commission d'Enquête Citoyenne organisée du 22 au 26 mars 2004 à l'initiative de citoyens et associations. Ceux-ci estimaient que le génocide du Rwanda ne pouvait continuer à être l'objet d'un tel déni des autorités responsables et parmi elles, la France. Des rapports, paroles d'experts, témoignages sont regroupés afin de reconstituer les différentes étapes du génocide, son organisation et ses implications politiques mais aussi financières.
Accusations suspectes contre le régime rwandais : Paris et Kigali rompent leurs relations
BRAECKMAN, Colette - LE MONDE DIPLOMATIQUE, n°634, 2007/01, P. 6-7L'auteure fait le point sur la rupture des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda, le 25 novembre 2006. Cette rupture fait suite aux neuf mandats d'arrêt lancés par la justice française en l'encontre de personnalités de l'entourage du président rwandais, Paul Kagamé. Le juge français accuse l'ex-parti de ce dernier, le FPR (Front Patriotique Rwandais) d'avoir perpétré l'attentat contre l'avion du président Habyarimana en 1994 ; cela signifierait que le FPR aurait provoqué le massacre de ses compatriotes Tutsi pour s'emparer du pouvoir. L'accusation est rejetée par le gouvernement de Kigali qui prétend que cette manœuvre a pour but de masquer les liens de la France avec le régime raciste d'Habyarimana et la responsabilité française dans le génocide
Rwanda, un génocide populaire
KIMOYO, Jean-Paul - PARIS : KARTHALA, 2008/04. 539 P. (HOMMES ET SOCIETES)
D'avril à juillet 1994, le Rwanda a connu un génocide qui a fait un million de victimes. Ce génocide, reconnu par la communauté internationale, a déjà été très étudié, surtout en ce qui concerne l'aspect politique et international. L'auteur traite, lui, du rôle de la société rwandaise elle-même, dans laquelle a mûri la haine qui a rendu possible ce massacre. Il analyse particulièrement et en détails, deux préfectures, qui étaient éloignées du front de guerre civile entre l'armée officielle et le FPR. Cette enquête montre un génocide "populaire" où les frustrations sociales face à l'Etat se mobilisent contre le bouc émissaire Tutsi, où même les aspirations démocratiques sont dévoyées en haine raciste. Ceci n'exonère en rien les tireurs de ficelles, politiques ou militaires, mais montre la profondeur du mal qui rongeait la société rwandaise depuis des décennies.
L'inavouable : La France au Rwanda
SAINT EXUPERY, Patrick (de) - PARIS : LES ARENES, 2004, 291 P.Patrick de Saint Exupéry a couvert pour le Figaro le drame rwandais de 1994. De retour en France, il enquête sur les relations en coulisse entre la France et le Rwanda, il dresse le bilan des responsabilités de la France dans ce qu'il appelle le "troisième" génocide du XXème siècle.
France Rwanda : les coulisses du génocide
KAYIMAHE, Vénuste PARIS : L'ESPRIT FRAPPEUR; DAGORNO, 2002/01. 362 P.
Le génocide des Tutsi du Rwanda, perpétré entre avril et juillet 1994, a emporté en 100 jours plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants, pour la simple raison qu'ils étaient Tutsi, et a supprimé aussi de nombreux Hutu "coupables" d'avoir caché, protégé ou refusé de tuer des Tutsi. L'auteur qui a réussi à fuir au Kenya a perdu une grande partie de sa famille dans ces massacres. Il témoigne et décrit l'engrenage infernal et l'effarant soutien que la France a apporté pendant 20 ans au régime rwandais.

SELECTION SURVIE :
http://survie67.free.fr/liens.htm

Témoignages/Littérature/essais sur le génocide

DIOP Boubacar Boris, Murambi, le livre des ossements, Paris, Stock, 2000.
KAYITESI Annick, Nous existons encore, Michel Laffont, octobre 2004 260 p
LAMKO Koulsy, La Phalène des collines, Butare, Kuljaama, 2000, 157 p.
MUJAWAYO Esther et BELHADDAD Souâd, La fleur de Stéphanie, Rwanda entre réconciliation et déni,
Flammarion 2006
MUKAGASANA Yolande et MAY Patrick, La mort ne veut pas de moi. Document, Paris, Fixot, 1997, 267 p.
MUKAGASANA Yolande et MAY Patrick, N'aie pas peur de savoir. Rwanda : un million de morts. Une rescapée raconte, Paris, Robert Laffont, 1999.
MUKAGASANA Yolande et KAZINIERAKIS Alain, Les blessures du silence. Témoignages du génocide au Rwanda, Arles/Paris, Actes Sud/Médecins sans frontières, 2001.
STASSEN Jean-Philippe, Déogratias (BD), Aire libre, 2000, 80 p.
STASSEN Jean-Philippe, Pawa (BD)
TADJO Véronique : L'Ombre d'Imana. Voyage jusqu'au bout du Rwanda, Actes Sud, 2000
UMURAZA Chantal, Une jeunesse rwandaise, Karthala, 2008
WABERI Abdourahman Ali, Terminus. Textes pour le Rwanda, Moisson de crânes, Le serpent à plumes, 2000

Histoire du Rwanda, ethnisme et génocide :

BA Mehdi, Rwanda, un génocide français, L'esprit frappeur, 1997, 111 p.
BRAECKMAN Colette et Human Rights Watch, Qui a armé le Rwanda? Chronique d'une tragédie annoncée, Les dossiers du GRIP, Institut européen de recherche et d'information sur la paix et la sécurité, n° 188, 4/94, Bruxelles, 78p.
CHRETIEN Jean-Pierre, L'Afrique Des Grands Lacs : Deux Mille ans d'histoire, Aubier, 2000, 411 p.
PERIES Gabriel et SERVENAY David, Une guerre noire - enquête sur les origines du génocide rwandais (1959-1994), La Découverte 2007
PRUNIER Gérard, Rwanda: le génocide, Paris, Dagorno, 1997

Le génocide et les médias :

CHRETIEN Jean-Pierre (dir.), DUPAQUIER Jean-François, KABANDA Marcel et NGARAMBE Joseph, Rwanda : Les médias du génocide, Paris, Karthala, 1995
MAS Monique, Paris Kigali 1990-1994, Lunettes coloniales, politique du sabre et onction humanitaire, pour un génocide en Afrique, Paris, L'Harmattan, 1999, 527 p.

L'implication de la France (livres vendus par Survie) :

BIDERI Diogène, Le massacre des Bagogwe. Un prélude au génocide des Tutsi. Rwanda (1990-1993), L’Harmattan, décembre 2008, 150 p.
GOUTEUX Jean-Paul, Un génocide sans importance : la France et le Vatican au Rwanda, Lyon, Tahin Party, 2007.
GOUTEUX Jean-Paul, Le Monde, un contre pouvoir ? Désinformation et manipulation sur le génocide rwandais, L'esprit frappeur, 1999, 202 p.
DE LA PRADELLE Géraud, Imprescriptible, l'implication française dans le génocide tutsi portée devant les tribunaux, Les arènes, 15 février 2005, 187 p.
FRANCHE Dominique, Rwanda. Généalogie d'un génocide, Les petits libres, 1997, 95 p.
KAYIMAHE Vénuste, France-Rwanda : les coulisses du génocide. Témoignage d'un rescapé, Dagorno-L'esprit frappeur, 2002, 359 p.
KIMONYO Jean-Paul, Rwanda un génocide populaire, Karthala, 2008
De SAINT-EXUPERY Patrick, L'inavouable, la France au Rwanda, Les arènes, 2004, 287 p.

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