Il y a quinze jours Survie envoyait au ministère des Affaires étrangères, à la secrétaire aux droits de l’Homme Rama Yade et au ministre Bernard Kouchner la lettre ci-jointe. Cette lettre appelait l’attention des autorités françaises sur l’état de santé inquiétant du député de l’opposition tchadienne Ngarlejy Yorongar, nécessitant son évacuation sanitaire pour d’évidentes raisons d’efficacité et de sécurité.
Nous considérons en effet qu’il est du devoir de la France de porter secours, dans les situations critiques qu’ils peuvent vivre, aux élus, opposants démocrates des pouvoirs dictatoriaux. C’est le minimum qu’on peut faire en faveur des droits de l’Homme, notamment en Afrique. Au Tchad la France assume l’évacuation sanitaire des blessés de l’armée tchadienne engagés dans une guerre civile contre les différentes rébellions. Elle ne peut faire moins pour les représentants légitimes de la société civile tchadienne.
Notre lettre n’a reçu aucune réponse à ce jour, même pas une fin de non recevoir. Cela traduit plus que tout l’abîme qui sépare les rodomontades publiques de la réalité d’une attitude cynique de mépris.
Nous réitérons donc publiquement notre requête. Dans le cas de Ngarlejy Yorongar comme dans celui de tout défenseur de la liberté en péril, nous demandons que la France fasse ce qu’il lui est facile de faire. Bruno Ossébi (citoyen franco-congolais) vient de mourir à Brazzaville, faute d’avoir été mis rapidement à l’abri de la vindicte du pouvoir congolais. Ibni Oumar Mahamat Saleh, autre opposant démocratique tchadien, n’a pas donné signe de vie depuis plus d’un an, alors qu’il se trouvait aux mains du pouvoir tchadien. Dans chaque cas le pouvoir français pouvait faire quelque chose et n’a rien fait ni pour prévenir ces disparitions, ni pour les éclaircir par souci de justice.
Si cette passivité amenait une issue funeste pour Ngarlejy Yorongar, on constaterait une fois de plus que le sort des défenseurs de la liberté et des droits de l’Homme laisse la France indifférente lorsque cela se passe dans les pays des dictateurs qu’elle soutient.
Contact presse : Stéphanie Dubois de Prisque, Chargée de communication stéphanieduboisdeprisque@survie.org Tél. : 01 44 61 03 25
Nous considérons en effet qu’il est du devoir de la France de porter secours, dans les situations critiques qu’ils peuvent vivre, aux élus, opposants démocrates des pouvoirs dictatoriaux. C’est le minimum qu’on peut faire en faveur des droits de l’Homme, notamment en Afrique. Au Tchad la France assume l’évacuation sanitaire des blessés de l’armée tchadienne engagés dans une guerre civile contre les différentes rébellions. Elle ne peut faire moins pour les représentants légitimes de la société civile tchadienne.
Notre lettre n’a reçu aucune réponse à ce jour, même pas une fin de non recevoir. Cela traduit plus que tout l’abîme qui sépare les rodomontades publiques de la réalité d’une attitude cynique de mépris.
Nous réitérons donc publiquement notre requête. Dans le cas de Ngarlejy Yorongar comme dans celui de tout défenseur de la liberté en péril, nous demandons que la France fasse ce qu’il lui est facile de faire. Bruno Ossébi (citoyen franco-congolais) vient de mourir à Brazzaville, faute d’avoir été mis rapidement à l’abri de la vindicte du pouvoir congolais. Ibni Oumar Mahamat Saleh, autre opposant démocratique tchadien, n’a pas donné signe de vie depuis plus d’un an, alors qu’il se trouvait aux mains du pouvoir tchadien. Dans chaque cas le pouvoir français pouvait faire quelque chose et n’a rien fait ni pour prévenir ces disparitions, ni pour les éclaircir par souci de justice.
Si cette passivité amenait une issue funeste pour Ngarlejy Yorongar, on constaterait une fois de plus que le sort des défenseurs de la liberté et des droits de l’Homme laisse la France indifférente lorsque cela se passe dans les pays des dictateurs qu’elle soutient.
Contact presse : Stéphanie Dubois de Prisque, Chargée de communication stéphanieduboisdeprisque@survie.org Tél. : 01 44 61 03 25
À l’attention de Madame la Secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme
(Copie à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères)
Objet : Pour une hospitalisation urgente de Ngarlejy Yorongar, opposant démocrate tchadien
Paris, le 27 avril 2009
M. le Ministre,Il se trouve que, en ce moment, au Tchad, Ngarlejy Yorongar, député et président du groupe parlementaire Fédération Action pour la République (FAR), parti d’opposition, est victime de graves atteintes neurologiques, comas à répétitions, paralysie. Les hôpitaux tchadiens sont impuissants à diagnostiquer et soigner le mal dont il souffre.
Il se trouve aussi que Ngarlejy Yorongar a déjà été hospitalisé en France pour ses graves problèmes de santé et qu’il est suivi dans un hôpital parisien par leDocteur Bourgeois à la Salpetrière. Son état requiert une hospitalisation urgente dans de bonnes conditions.
A diverses reprises Ngarlejy Yorongar a été arrêté et torturé au Tchad par la police politique d’IdrissDeby. En février 2008, il a été pris dans la rafle des opposants, après l’assaut contre Ndjamena par des groupes rebelles.
Cette détention arbitraire est la cause de la disparition du leader Ibni Oumar MahamatSaleh, dont on est sans nouvelle depuis.
(Copie à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères)
Objet : Pour une hospitalisation urgente de Ngarlejy Yorongar, opposant démocrate tchadien
Paris, le 27 avril 2009
M. le Ministre,Il se trouve que, en ce moment, au Tchad, Ngarlejy Yorongar, député et président du groupe parlementaire Fédération Action pour la République (FAR), parti d’opposition, est victime de graves atteintes neurologiques, comas à répétitions, paralysie. Les hôpitaux tchadiens sont impuissants à diagnostiquer et soigner le mal dont il souffre.
Il se trouve aussi que Ngarlejy Yorongar a déjà été hospitalisé en France pour ses graves problèmes de santé et qu’il est suivi dans un hôpital parisien par leDocteur Bourgeois à la Salpetrière. Son état requiert une hospitalisation urgente dans de bonnes conditions.
A diverses reprises Ngarlejy Yorongar a été arrêté et torturé au Tchad par la police politique d’IdrissDeby. En février 2008, il a été pris dans la rafle des opposants, après l’assaut contre Ndjamena par des groupes rebelles.
Cette détention arbitraire est la cause de la disparition du leader Ibni Oumar MahamatSaleh, dont on est sans nouvelle depuis.
La France, partie prenante dans la vie politique du Tchad par sa présence militaire ininterrompue depuis plusieurs décennies, se doit de porter secours et assistance à Ngarlejy Yorongar en permettant son évacuation sanitaire.
Or ce dernier se heurte au refus des autorités françaises de lui accorder un visa vers la France.Nous demandons instamment aux autorités compétentes de faciliter par tous les moyens l’accès de Ngargely Yorongar aux soins que nécessite son état. Y faire obstacle serait se rendre complice de ceuxqui se réjouiraient de sa disparition.
Vous remerciant de l’attention bienveillante que vous accorderez à cette requête et de la diligence quevous mettrez à intervenir, nous vous prions d’agréer l’expression de notre profonde considération.
Or ce dernier se heurte au refus des autorités françaises de lui accorder un visa vers la France.Nous demandons instamment aux autorités compétentes de faciliter par tous les moyens l’accès de Ngargely Yorongar aux soins que nécessite son état. Y faire obstacle serait se rendre complice de ceuxqui se réjouiraient de sa disparition.
Vous remerciant de l’attention bienveillante que vous accorderez à cette requête et de la diligence quevous mettrez à intervenir, nous vous prions d’agréer l’expression de notre profonde considération.
Odile Biyidi Awala
Présidente de Survie
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