Communiqué
CPCR, Survie Midi Pyrénées, LDH Toulouse, 28/5/2009 Mardi 17 Mars 2009, la projection de « Rwanda, un cri d'un silence inouï » d'Anne Lainé, soirée organisée par le Mémorial de la Shoah, est consacrée à la reconstruction psychologique des rescapés, en présence de témoins directs. Dans la salle, un groupe de négationnistes demande la parole à peine le débat lancé, et parmi eux, silencieux : Marcel Bivugabagabo.
Samedi 16 mai 2009, colloque de commémoration pour les 15 ans du génocide des Tutsi du Rwanda, historiens et journalistes sont invités. Et toujours présent dans la salle, parmi un groupe qui tente à nouveau de faire valoir des thèses négationnistes : Marcel Bivugabagabo, insultant de sa seule présence les rescapés présents dans la salle.
Car Marcel Bivugabagabo n'est pas un simple citoyen rwandais ordinaire. Pour nous en assurer, nous pouvons consulter le communiqué d'Interpol au moment de son arrestation, en janvier 2008 à Toulouse: « Ancien lieutenant-colonel et commandant des opérations militaires dans les secteurs de Gisenyi et Ruhengeri en 1994, Bivugabagabo est recherché pour des faits de génocide et est accusé d'avoir participé aux attaques de la cour d'appel de Ruhengeri et du campus de Nyakinama dans lesquelles des centaines de personnes ont trouvé la mort. » (1)
Nous ne pouvons pas non plus passer sous silence le fait que la justice française, après avoir exécuté le mandat d'Interpol, a rapidement libéré M. Bivugabagabo avant de refuser son extradition vers le Rwanda début octobre 2008. Sans la plainte déposée récemment par le CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda), Monsieur Bivugabagabo ne serait nullement inquiété. On aurait pu s'attendre à ce que le Parquet, en présence d'accusations aussi graves, poursuive de lui-même ce présumé génocidaire .
Réaffirmons quelques principes simples:
- Le génocide des Tutsi du Rwanda (et le massacre des Hutu d'opposition ) est une réalité unanimement reconnue par la communauté internationale (ONU) et par la communauté scientifique. Il est jugé par un tribunal pénal international basé à Arusha (TPIR) dont le mandat se termine fin 2009 pour les procès en première instance.
- Un courant négationniste et révisionniste important existe ici en France, qui perce jusque dans les médias de masse, avec Pierre Péan en figure de proue (2). Ce courant négationniste et révisionniste persiste aussi sur Toulouse depuis de nombreuses années (3), manifesté par un groupe qui va jusqu'à apporter un soutien direct aux présumés génocidaires menacés d'extradition, manipulant pour cela certains défenseurs français des droits humains sincères mais mal informés (4).
Est-ce un hasard s'il y a tant de présumés génocidaires - et leurs amis - en France, pays accusé de complicité diplomatique, financière et militaire avec le gouvernement génocidaire rwandais ? (5) La justice française semble en tout cas ne pas s'offusquer du fait que l'on accorde l'asile à des présumés génocidaires. On s'étonne que le Parquet n'engage pas contre eux des poursuites.
La présence d'un présumé génocidaire à des événements consacrés à la mémoire et au souvenir est vécue par les rescapés comme une profonde blessure et un affront inacceptable. Elle amène à poser la question : en France, les présumés génocidaires se sentiraient-ils plus en sécurité que les rescapés ?
Si l'on doit se mobiliser contre la banalisation d'un génocide, on doit aussi se mobiliser contre la banalisation de l'inacceptable : un génocidaire présumé n'a pas à insulter de sa présence les rescapés. Ne serait-il pas plus honorable, pour notre justice, de prendre exemple sur d'autres pays (Belgique, Canada) qui traduisent devant leurs instances tous ceux qui sont soupçonnés de s'être rendus coupables du crime des crimes ? Ce serait le meilleur hommage que l'on puisse rendre à la fois aux victimes et aux rescapés.
(1) http://www.interpol.int/public/News/2008/RwandanFug20080109fr.asp &
http://www.ladepeche.fr/article/2008/01/10/424973-Enquete-Un-etudiant-rwandais-arrete-pour-genocide.html
(2) http://www.rue89.com/tag/pean
(3) http://iso.metric.free.fr/03/negationnisme-mvRoux.htm
(4) http://madraffin.centerblog.net/3733310-menaces-d-extradition-vers-le-Rwanda )
(5) http://survie.org/8-avril-2009-Colloque-a-l.html
http://cec.rwanda.free.fr/
Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda,
Contact : Alain GAUTHIER, président du CPCR 06 76 56 97 61 collectifrwanda@aol.com
SURVIE Midi Pyrénées survie.midipyrenees@free.fr
Ligue des droits de l’Homme Toulouse ldh31@wanadoo.fr
Samedi 16 mai 2009, colloque de commémoration pour les 15 ans du génocide des Tutsi du Rwanda, historiens et journalistes sont invités. Et toujours présent dans la salle, parmi un groupe qui tente à nouveau de faire valoir des thèses négationnistes : Marcel Bivugabagabo, insultant de sa seule présence les rescapés présents dans la salle.
Car Marcel Bivugabagabo n'est pas un simple citoyen rwandais ordinaire. Pour nous en assurer, nous pouvons consulter le communiqué d'Interpol au moment de son arrestation, en janvier 2008 à Toulouse: « Ancien lieutenant-colonel et commandant des opérations militaires dans les secteurs de Gisenyi et Ruhengeri en 1994, Bivugabagabo est recherché pour des faits de génocide et est accusé d'avoir participé aux attaques de la cour d'appel de Ruhengeri et du campus de Nyakinama dans lesquelles des centaines de personnes ont trouvé la mort. » (1)
Nous ne pouvons pas non plus passer sous silence le fait que la justice française, après avoir exécuté le mandat d'Interpol, a rapidement libéré M. Bivugabagabo avant de refuser son extradition vers le Rwanda début octobre 2008. Sans la plainte déposée récemment par le CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda), Monsieur Bivugabagabo ne serait nullement inquiété. On aurait pu s'attendre à ce que le Parquet, en présence d'accusations aussi graves, poursuive de lui-même ce présumé génocidaire .
Réaffirmons quelques principes simples:
- Le génocide des Tutsi du Rwanda (et le massacre des Hutu d'opposition ) est une réalité unanimement reconnue par la communauté internationale (ONU) et par la communauté scientifique. Il est jugé par un tribunal pénal international basé à Arusha (TPIR) dont le mandat se termine fin 2009 pour les procès en première instance.
- Un courant négationniste et révisionniste important existe ici en France, qui perce jusque dans les médias de masse, avec Pierre Péan en figure de proue (2). Ce courant négationniste et révisionniste persiste aussi sur Toulouse depuis de nombreuses années (3), manifesté par un groupe qui va jusqu'à apporter un soutien direct aux présumés génocidaires menacés d'extradition, manipulant pour cela certains défenseurs français des droits humains sincères mais mal informés (4).
Est-ce un hasard s'il y a tant de présumés génocidaires - et leurs amis - en France, pays accusé de complicité diplomatique, financière et militaire avec le gouvernement génocidaire rwandais ? (5) La justice française semble en tout cas ne pas s'offusquer du fait que l'on accorde l'asile à des présumés génocidaires. On s'étonne que le Parquet n'engage pas contre eux des poursuites.
La présence d'un présumé génocidaire à des événements consacrés à la mémoire et au souvenir est vécue par les rescapés comme une profonde blessure et un affront inacceptable. Elle amène à poser la question : en France, les présumés génocidaires se sentiraient-ils plus en sécurité que les rescapés ?
Si l'on doit se mobiliser contre la banalisation d'un génocide, on doit aussi se mobiliser contre la banalisation de l'inacceptable : un génocidaire présumé n'a pas à insulter de sa présence les rescapés. Ne serait-il pas plus honorable, pour notre justice, de prendre exemple sur d'autres pays (Belgique, Canada) qui traduisent devant leurs instances tous ceux qui sont soupçonnés de s'être rendus coupables du crime des crimes ? Ce serait le meilleur hommage que l'on puisse rendre à la fois aux victimes et aux rescapés.
(1) http://www.interpol.int/public/News/2008/RwandanFug20080109fr.asp &
http://www.ladepeche.fr/article/2008/01/10/424973-Enquete-Un-etudiant-rwandais-arrete-pour-genocide.html
(2) http://www.rue89.com/tag/pean
(3) http://iso.metric.free.fr/03/negationnisme-mvRoux.htm
(4) http://madraffin.centerblog.net/3733310-menaces-d-extradition-vers-le-Rwanda )
(5) http://survie.org/8-avril-2009-Colloque-a-l.html
http://cec.rwanda.free.fr/
Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda,
Contact : Alain GAUTHIER, président du CPCR 06 76 56 97 61 collectifrwanda@aol.com
SURVIE Midi Pyrénées survie.midipyrenees@free.fr
Ligue des droits de l’Homme Toulouse ldh31@wanadoo.fr
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