La mort d'El Hadj Omar Bongo Ondimba, dimanche, à Barcelone, au terme de 41 années passées au pouvor au Gabon, suscite les commentaires les plus divers, sans parler des "révélations" d'un certain VGE (vous vous rappelez, les diamants de Bokassa ?) sur le financement par Bongo de la campagne électorale de Chirac en 1981 (ce que ce dernier a évidemment vertueusement démenti).
Nous vous proposons de lire un point de vue de Sahraouis, qui appartiennent à la cohorte des victimes de la Françafricaine bongoesque.
Selon M. Giscard d'Estaing, Omar Bongo "ne représentait pas à lui seul la Françafrique" mais "ce qui est vrai c'est qu'il était un des derniers à la représenter et donc sa disparition marque d'une certaine manière la fin de la Françafrique", a-t-il aussi déclaré.
Les autres membres sont plus discrets que le défunt qui était connu par sa "spontanéité". Le vrai pilier de la Françafrique est le Maroc qui a participé dans presque toutes les expéditions militaires françaises contre l'Afrique (Congo, Côte d'Ivoire, etc.)
Selon un article publié le 21/11/2005 par le magazine Jeune Afrique, Omar Bongo était l'ami de Bourguiba et, surtout, de Hassan II, et il était presque le parrain de Mohammed VI. Et en tant que bons alliés, Bongo, lors de la conférence des chefs d'état et de gouvernement de l'OUA, qui se tint à Libreville du 2 au 5 juillet 1977, le Gabon, favorable aux thèses marocaines, interdit l'accès de son territoire à la délégation sahraouie. Plus récemment, et toujours sous les directives de Paris, il a réitéré, à chaque fois, le soutien "ferme" et "constant" de son pays à la proposition d'autonomie au Sahara Occidental comme solution au conflit. La France est allée encore plus loin, lors de la dernière réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU, pour empêcher la surveillance des droits de l'homme par la MINURSO, sans oublier l'agression militaire contre les troupes du Front Polisario en 1977.
Jean-Pierre Tuquoi, journaliste au Monde et spécialiste du Maghreb, dans son livre "Majesté, je dois beaucoup à votre père", nous offre des détails croustillants sur cette complicité basée en partie sur du chantage. Hassan II aussi avait beaucoup de secrets enterrés avec lui. Majesté, je dois beaucoup à votre père et, si vous le souhaitez, tout ce qu'il m'a donné, je m'efforcerai de vous le rendre “, les propos sont de Jacques Chirac à Mohammed VI un certain 25 juillet 1999, jour de l'enterrement de Hassan II. Hassan II aussi avait contribué dans les campagnes de Jacques Chirac. Sinon comment expliquer tout cet acharnement des gouvernements français contre le peuple sahraoui?
Contrairement à ce qu'affirme l'ancien président français, la Françafrique n'est et ne sera pas morte en Afrique tant que des hommes comme Bongo pourront gouverner les africains. C’est le problème de la continuité des dictatures africaines à travers et malgré les changements de régime. Une différence de personne ne fait pas une différence de systèmes. Bongo est mort, mais sa famille est là pour assurer la continuité au grand dam des populations qu’ils affament, torturent, assassinent, spolient, violent et déciment. Hassan II est mort, mais Mohamed VI est encore en très bonne santé et plus vif que jamais sur son Jet-Ski. En quoi Mohamed est-il bien différent de son père? En quoi sera Ali Bongo différent de son père? Ils sont là pour montrer que les intérêts de la France sont et resteront prioritaires.
Les dictateurs africains sont mortels, mais pas au même rythme que le système qui les sert et qu’ils transmettent.
Les autres membres sont plus discrets que le défunt qui était connu par sa "spontanéité". Le vrai pilier de la Françafrique est le Maroc qui a participé dans presque toutes les expéditions militaires françaises contre l'Afrique (Congo, Côte d'Ivoire, etc.)
Selon un article publié le 21/11/2005 par le magazine Jeune Afrique, Omar Bongo était l'ami de Bourguiba et, surtout, de Hassan II, et il était presque le parrain de Mohammed VI. Et en tant que bons alliés, Bongo, lors de la conférence des chefs d'état et de gouvernement de l'OUA, qui se tint à Libreville du 2 au 5 juillet 1977, le Gabon, favorable aux thèses marocaines, interdit l'accès de son territoire à la délégation sahraouie. Plus récemment, et toujours sous les directives de Paris, il a réitéré, à chaque fois, le soutien "ferme" et "constant" de son pays à la proposition d'autonomie au Sahara Occidental comme solution au conflit. La France est allée encore plus loin, lors de la dernière réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU, pour empêcher la surveillance des droits de l'homme par la MINURSO, sans oublier l'agression militaire contre les troupes du Front Polisario en 1977.
Jean-Pierre Tuquoi, journaliste au Monde et spécialiste du Maghreb, dans son livre "Majesté, je dois beaucoup à votre père", nous offre des détails croustillants sur cette complicité basée en partie sur du chantage. Hassan II aussi avait beaucoup de secrets enterrés avec lui. Majesté, je dois beaucoup à votre père et, si vous le souhaitez, tout ce qu'il m'a donné, je m'efforcerai de vous le rendre “, les propos sont de Jacques Chirac à Mohammed VI un certain 25 juillet 1999, jour de l'enterrement de Hassan II. Hassan II aussi avait contribué dans les campagnes de Jacques Chirac. Sinon comment expliquer tout cet acharnement des gouvernements français contre le peuple sahraoui?
Contrairement à ce qu'affirme l'ancien président français, la Françafrique n'est et ne sera pas morte en Afrique tant que des hommes comme Bongo pourront gouverner les africains. C’est le problème de la continuité des dictatures africaines à travers et malgré les changements de régime. Une différence de personne ne fait pas une différence de systèmes. Bongo est mort, mais sa famille est là pour assurer la continuité au grand dam des populations qu’ils affament, torturent, assassinent, spolient, violent et déciment. Hassan II est mort, mais Mohamed VI est encore en très bonne santé et plus vif que jamais sur son Jet-Ski. En quoi Mohamed est-il bien différent de son père? En quoi sera Ali Bongo différent de son père? Ils sont là pour montrer que les intérêts de la France sont et resteront prioritaires.
Les dictateurs africains sont mortels, mais pas au même rythme que le système qui les sert et qu’ils transmettent.
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