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Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

vendredi 2 octobre 2015

Montpellier, 8 octobre: Capitaine Thomas Sankara au Cinéma Diagonal


Ne ratez pas la sortie du film documentaire "Capitaine Thomas Sankara", de Christophe Cupelin, le jeudi 8 octobre à 19 h 50 au cinéma Diagonal (Montpellier), en présence de Mariam Sankara.
La soirée est animée par le Comité Sankara avec le soutien de la MTMSI, de Survie LR et des associations Maïa, Bola et Sara.
Pour lire le dossier de presse, cliquer sur l'image
https://drive.google.com/file/d/0BxkXQ8NaSjIQSWlvdEtlVEIyUms/view?usp=sharing

jeudi 1 octobre 2015

Guinée : scrutin à risque

par Thomas Noirot, Billets d'Afrique, octobre 2015
Alliances improbables, violence, impunité, nouvelles lois répressives : cocktail dangereux pour un premier tour le 11 octobre.
En Guinée, après la mort du dictateur Lansana Conté en 2008 et deux années de transition
militaire marquée par le « massacre du 28 septembre » et la tentative d’assassinat du chef de la junte Moussa Dadis Camara quelques mois plus tard, une élection qualifiée de transparente avait porté l’opposant historique Alpha Condé au pouvoir.
Élu sur la base de promesses ethniques et d’alliances à tout va, ce cadre de l’Internationale socialiste et vieil ami de Bernard Kouchner a perdu les pédales sitôt assis dans son fauteuil présidentiel : son mandat, ponctué de violences voire d’assassinats à l’encontre de l’opposition, présente un bien piètre bilan démocratique.
Si des élections législatives, maintes fois reportées, avaient finalement été organisées en 2013, les élections locales qui auraient dû être organisées dès 2010 n’ont pas eu lieu, les collectivités locales étant dirigées par des délégations spéciales nommées par l’exécutif. Alors que l’affairisme minier bat son plein dans ce pays au sous-sol richissime, l’économie est exsangue, un paradoxe que le pouvoir tente de justifier par l’épidémie d’Ebola. 
Les 8 candidats. Voir leurs biographies ici

Centrafrique : Si tu veux la paix, prépare des élections

par Yanis Thomas, Billets d'Afirque, Octobre 2015
Alors qu’on ne voit toujours pas l’issue de la crise, la France mise naïvement sur l’élection présidentielle, prévue le 18 octobre.
Tout arrive ! Après bien des reports, l’Autorité nationale des élections (ANE) centrafricaine a arrêté une date pour la tenue des élections législatives et présidentielle. Celles-ci doivent mettre fin à la période de transition ouverte par Michel Djotodia, le chef de la rébellion qui avait pris le pouvoir fin mars 2013. Pour l’instant, le scrutin est annoncé pour le 18 octobre, avec un deuxième tour le 22 novembre.
Mais le chemin reste pavé d’embûches. Il faudra d’abord qu’une nouvelle Constitution soit validée par un referendum, qui doit se tenir le 4 octobre. Par ailleurs, les autorités centrafricaines font face à de lourdes difficultés financières pour organiser ces scrutins. 


Proposition Const RCA Mars 2015
Proposition de Constitution de la République Centrafricaine (2015) Le référendum en République Centrafricaine

AIDE AU DÉVELOPPEMENT : Au Nord comme au Sud, rien de nouveau

par Pauline T., Billets d'Afrique, octobre 2015
La conférence mondiale sur le financement du développement et l’anniversaire de la première loi française sur le développement sont l’occasion de faire le point sur l’aide au développement.
La conférence d’Addis Abeba sur le financement du développement aura lieu un an après l’adoption, en France, de la première Loi d’orientation et de programmation de la politique de développement et de solidarité internationale, sous l’égide de Pascal Canfin, alors ministre délégué chargé du Développement (voir encadré). Mais que faut­-il attendre de l’aide publique au développement (APD) ?
Vous avez dit aide ?
En 2012, les dépenses comptabilisées en APD française atteignaient 9,4 milliards d’euros selon les chiffres du « Rapport bisannuel sur la stratégie française d’aide au développement au Parlement ». La majorité (66%) était de l’aide bilatérale (relevant d’un lien direct avec chaque pays supposément bénéficiaire), les 34% restant passant par des canaux multilatéraux, c’est-à-dire par les institutions internationales du développement. Plus du tiers de l’aide multilatérale est destinée au Fonds Européen de Développement, à la Banque Mondiale et au FMI, institutions spécialisées dans les politiques néolibérales dont on connaît les effets désastreux sur les pays en développement (PED).
Les pays du continent africain restent officiellement les destinataires prioritaires de l’APD bilatérale française : 52,5% de son montant leur a été attribué en 2012, 38,5% rien que pour l’Afrique subsaharienne, considérée dans le rapport annexé à la loi de 2014 comme « la dernière région du monde où la question du sous­-développement se pose à l’échelle du continent ». Qu’en est-­il réellement de cet « effort » financier ?
La majeure partie de l’APD bilatérale à destination de l’Afrique subsaharienne (43%) ne correspond à aucun flux financier entrant en Afrique : ce sont des « actions sur la dette ». L’Afrique bénéficie ainsi de plus de 90% des actions sur la dette réalisées par la France, notamment via les C2D (Contrats de désendettement et de développement). Il s’agit du refinancement par dons d’échéances remboursées : le remboursement reste dû, mais les montants sont ensuite réaffectés à des projets dont les entreprises françaises implantées dans les pays concernés ne manquent pas de capter les marchés (Cf. Billets n°203, juin 2011). Alors que cette dette a souvent été contractée par des gouvernements illégitimes et corrompus, et que son remboursement ne devrait donc pas être exigé, la France a inventé ce mécanisme au moment où d’autres pays bailleurs accordaient des remises de dette. Elle se permet même de comptabiliser en APD les montants de cette pseudo-­annulation... pour les recomptabiliser lors du refinancement par dons. A tous les coups on gagne !
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