Dernières infos : la Cour constitutionnelle des Comores a annulé lundi 3 mars le décret présidentiel portant référendum, le jugeant "illégal pour vice de procédure". Après avoir d'abord affirmé qu'il maintiendrait le référendum, le président Sambi a fait marche arrière et a accepté la décision de la Cour, ce qui a permis à la conférence inter-comorienne organisée sous l'égide de l'Union africaine de se tenir avec la participation de l'opposition, qui avait d'abord annoncé qu'elle la boycotterait.
La France organise le 29 mars prochain un référendum, totalement illégal du point de vue du droit international, au terme duquel l’île, annexée en 1975, au moment de la proclamation de l’indépendance de l’archipel, deviendra le 101ème département français et, par voie de conséquence, une RUP (région ultrapériphérique) de l’Union européenne. Survie lance une campagne de pétitions adressées aux responsables et aux élus de l’UE leur demandant d’intervenir auprès de Paris pour annuler ce référendum. On peut la signer en ligne ici http://www.tlaxcala.es/detail_campagne.asp?lg=fr&ref_campagne=11.
Ce référendum en cache un autre, qui aura lieu le 22 mars aux Comores. Le président de l'Union en place jusqu’en 2010, l’Anjouanais Ahmed Abdallah Sambi, propose une révision constitutionnelle réduisant les pouvoirs des présidents des îles, qui deviendraient des gouverneurs, et allongeant d'un an le mandat du président de l’Union, actuellement de quatre ans. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le gouvernement comorien n’a pas brillé par sa pugnacité à revendiquer le retour de Mayotte dans l’Union des Comores. Ces modifications contribueraient à re-fédéraliser les Comores, ramenant la Contitution à un état plus proche de ce qu’elle était avant la crise séparatiste. Celle-ci, instrumentalisée, voire provoquée, par la France, s’est soldée par la transformation de la Fédération en Union des îles.
Par ailleurs, le moins qu’on puisse dire, c’est que le gouvernement comorien n’a pas brillé par sa pugnacité à revendiquer le retour de Mayotte dans l’Union des Comores, malgré les promesses électorales. Les déclarations récentes de Sambi et de son ministre des Affaires étrangères Jaffar, selon lesquelles le seul point à discuter avec la France était la question de la libre circulation entre les Comores et Mayotte – supprimée par le visa Balladur en 1995 -, et passant sous silence la revendication légitime de restitution de Mayotte aux Comores, laisse pantois. Les Comoriens semblent plus soucieux du référendum que Sambi laisse faire à Mayotte sans protester, que de celui auquel ils vont pouvoir participer.
FG/PC
PS : la première voix critique à droite qui s'élève (avec retenue, certes) contre le référendum à Mayotte est celle d'Édouard Balladur. L'ancien Premier ministre va remettre à Nicolas Sarkozy le fruit des réflexions du Comité sur les collectivités territoriales qu'il préside. Interviewé par Le Figaro, Balladur répond ceci à la question :"Une réponse institutionnelle peut-elle être apportée à la crise aux Antilles ? ":
"Nicolas Sarkozy a proposé des États généraux de l'outre-mer. Il est probable qu'à cette occasion la question de l'avenir du statut des départements et des régions d'outre-mer sera posée. C'est une grande question qui nous invite à réfléchir aux institutions de l'outre-mer français, dans le respect, bien entendu, du principe d'égalité. En attendant que se tiennent ces États généraux, peut-être serait-il préférable que toute décision modifiant le statut actuel dans telle ou telle Région de l'outre-mer soit suspendue. Je pense au statut de Mayotte, dont la modification pourrait peut-être être reportée (Une consultation populaire est prévue le 29 mars à Mayotte, NDLR), chacun pourrait le comprendre, jusqu'à ce qu'on y voie plus clair sur l'ensemble des institutions d'outre-mer, mais je sais que cela pose le problème du respect du calendrier déjà fixé. Le comité ne s'est pas prononcé sur ces questions et s'est borné à proposer qu'une Assemblée unique se substitue aux conseils régionaux et aux conseils généraux qui régissent le même territoire."
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3 commentaires:
encors une fois des choses banales, les mahorais ont fait leur chois, arretez de mépriser la population mahoriase car c'est par là que vous cherchez à dire des choses inacceptable. la france n'a pas déloger la populaion mahoraise pour occuper leure ile mais c'est la population de cette ile qui a dicidé ainsi c'est bien de s'occuper des enfants non scolarisés mais vous en faites un peu trop.
mayotte a le droit de croire en elle, à sa capacité de se developé avec la france et apporter une nouvelle richesse à notre pays (l'amour d'appartenir à cette patrie). croyez-moi, vous ne pouvez pas avoir raison à cette histoire car mayotte a toute sa place dans notre république. l'hypocrisie n'enrichis pas mais divise. laissons la population de mayotte traquile et soutenons plutot leur départementalsation qu'ils attendent depuis 1958. et nous devons aidés les comores bien-sur à se developer. comme sa on parlera de départementalisation reussi à mayotte.
"Départementalisation réussie"? Comme celle mise en oeuvre aux Antilles depuis 1946, peut-être ? Vous parlez d'hypocrisie. Comment qualifier le mépris manifesté pour les 21 résolutions des Nations unies condamnant l'annexion de Mayotte ?
pour moi en tant que mahorais ces résolutions ne font pas objets, c'est à dire je les rejetes ttes entières. car personne n'a le pouvoir sur moi. M.KADAFI doit décider pour moi? non arreter! si nous souhaitons que notre ile devient un departement c'est pour que l'etat français ratrappe le retard que mayotte connais aujurd'hui. au niveau éconmique et sociale svp ne me parlez pas de RMI, ni des allocations familiales. nous voulons du travail, l'éducation de nos enfants...
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