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Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

mercredi 7 avril 2010

Déclaration des Sénégalais de France sur la création du Conseil supérieur des Sénégalais de l'extérieur (CSSE) prévue les 2 et 3 avril à Dakar


4 bis rue de Palestine 75019 Paris / Tél. : 06 03 97 53 03 - 06 09 32 79 81

Nous Sénégalais de France avons appris par voie officieuse que le ministre des Sénégalais de l’extérieur, M. Sada Ndiaye, organise une assemblée générale pour mettre en place un Conseil supérieur des Sénégalais de l’extérieur (CSSE) les 2 et 3 avril prochains à Dakar.

Nous constatons que la création d’un tel outil aussi important pour les Sénégalais de l’extérieur se fait dans la totale opacité. En effet, ici en France, aucun segment tant bien significatif de la diaspora n’a été informé et associé au projet. Pas plus que nous n’avons été invités à une quelconque réunion d’information pour nous permettre de donner notre avis et de participer à ce qui se définit comme un « organe consultatif » qui « apporte sa contribution à l’action du gouvernement en matière de gestion, de protection et de promotion de nos compatriotes expatriés tout en servant de relais entre l’Etat et les Sénégalais de l’extérieur ».

Nous déclarons que le CSSE qui naîtra de l’assemblée générale de Dakar, le sera en dehors de la communauté sénégalaise de France. Contrairement à l’engagement qu’il avait pris, lors de son dernier passage à Paris, d’associer les Sénégalais de France au projet de création d’un CSSE, le ministre Sada Ndiaye a finalement décidé de faire cavalier seul. Ainsi tous les délégués désignés ici en France censés nous représenter sont issus de la mouvance du parti au pouvoir.

Nous dénonçons avec force la mise en place antidémocratique d’un tel CSSE et tenons aussi à informer les autorités gouvernementales, et au premier chef M. le président de la République, que rien de sérieux et de représentatif de notre diaspora en France ne naîtra de cette assemblée à laquelle il est convié. Ce fameux Conseil sera un instrument « politicien » de plus qui n’aura aucune légitimité et encore moins de la crédibilité au sein de notre communauté.

Au regard de notre contribution reconnue par tous à la communauté nationale, grâce notamment à nos apports au double niveau socio-économique et financier, nous pensions mériter plus de respect de la part de nos gouvernants. Si tel était le cas, ils nous auraient associés en toute transparence à la création démocratique d’un Conseil supérieur des Sénégalais de l’extérieur digne de ce nom.

Nous Sénégalais de France, sommes convaincus que l’enjeu de la diaspora sénégalaise de l’extérieur n’est pas « politicien ». Il est plutôt social, économique et citoyen, du fait de l’énorme potentiel que celle-ci représente pour notre pays. Aussi, pensons-nous, que seule une institution conçue et créée dans le cadre d’une démocratie participative est à même de valoriser les multiples ressources (humaines et financières) que recèle la communauté des Sénégalais de l’extérieur au profit de notre pays.

Pour poursuivre notre démarche, nous initions, dès ce jour, une série d’actions. Un Collectif pour un CSSE démocratique et représentatif, signataire de la présente déclaration, a été mis sur pied. Nous invitons nos compatriotes de France à nous rejoindre dans ce cadre unitaire d’expression de nos positions.

Signez et faites signer
LA PETITION POUR L’ABROGATION DU DECRET N° 2010-241 DU 1ER MARS 2010 PORTANT CREATION DU CONSEIL SUPERIEUR DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR (CSSE)

Nom .....Prénom .....Ville .....Email .....Téléphone .....Signature

Merci de nous renvoyer les informations par e-mail à : constitution.ase@free.fr

CSSE : un membre coopté décline et dénonce

A travers une longue lettre reçue à la rédaction, Monsieur Djibril Sambou, un Sénégalais qui vit au Canada apporte des explications :

« j’ai été surpris d’apprendre que j’ai été désigné pour représenter les sénégalais du Canada sans que je sache par qui, comment et quand. Comment peut-on se permettre de m’engager sur cette affaire sans faire le moindre effort de me consulter au préalable ou de m’en informer? On n’a pensé, à tord, que j’allais, comme un prisonnier, acquiescer et me rendre, ou comme un mouton de panurge, suivre sans poser de questions. On n’a pensé à tord aussi que j’allais accepter de me déplacer, au frais du contribuable sénégalais, juste pour applaudir des discours ou pour faire de la figuration ».

Le motif qui est à la base du choix de sa personne lui fait mal:
« j’ai réussi seulement à connaître que j’ai été choisi par récompense à mon militantisme au sein du PDS, 23 ans durant. C’est une erreur monumentale, doublée d’un manque de respect et de considération que de penser qu’un poste délégué au CSSE peut constituer une récompense à mon combat politique. J’ai éprouvé de la peine en apprenant cela. C’est une insulte à mon intellect et à mon combat politique ».

Comme beaucoup d’immigrés, Djibril Sambou, dénonce, l’accaparement de la structure par les militants du PDS :
« par ailleurs, en ne cooptant que des libéraux et leurs alliés, on a ôté toute crédibilité au CSSE. Les préoccupations des sénégalais de l’extérieur transcendent les clivages politiques. Pourquoi n’a-t-on pas choisi d’organiser des élections démocratiques pour permettre au sénégalais de l’extérieur de choisir eux-mêmes les délégués? ».

NDIAGA DIOUF le Samedi 3 Avril 2010
Source : Pressafrik

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