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Blog régional de l'association Survie (Aude, Gard, Hérault,Lozère,Pyrénées-orientales)

mardi 31 décembre 2013

AFRICOM GO HOME, Bases étrangères hors d'Afrique

AFRICOM GO HOME, Bases étrangères hors d'Afrique (télécharger ou regarder) est un film dans le cadre du cinquantenaire des «indépendances» africaines, (OUA 1963 -2013). C'est un document de contre propagande et de sensibilisation, aux fins non commerciales, et d'usage d'archive et de consultation.
Ce document vidéo est une interprétation personnelle de l'enjeu géopolitique africain et mondial. Il n'engage que moi et nullement la responsabilité du GRILA et de ses membres. Le film s'adresse aux dirigeants africains, aux panafricains, aux internationalistes et à la jeunesse africaine préoccupés de la condition de l'Afrique dans le système monde. Il compare la vision des pères progressistes du panafricanisme à celle des tenants de la domination et leurs alliés locaux.
L'objectif de ce document est une contribution subjective au suivi de la déclaration AFRICOM go home, signée par une cinquantaine de personnalités et d 'organisations africaines et allemandes. Ce document audiovisuel est articulé sur des images du WEB dont les auteurs ne portent aucune responsabilité dans le traitement du film.
Le film est bâti sur les enjeux fondamentaux suivants :
Le suivi de la déclaration Africom Go home et le bien-fondé de cette déclaration
L'histoire et l'évolution de la présence militaire impérialiste et néo coloniale en Afrique sur les 50 ans
L'avènement de l'AFRICOM, son décryptage et celui des rivalités et visées impérialistes sur le continent, mais aussi leur surveillance réciproque et leurs contradictions dans la lutte contre le terrorisme. La dénonciation de son extension rampante dans le continent et sa position en Allemagne.
Les contradictions des africains et leurs organisations à se défendre contre les conflits liés au pillage des ressources et l'accès au territoire
La nécessité de la résistance panafricaine et internationaliste et la repolitisation démocratique de notre jeunesse
Le film suit la visite du président Obama en Allemagne et en Afrique, traque les positions de divers présidents européens américains africains et chefs militaires de l'AFRICOM comme ceux et celles qui s'opposent à elle. Il fait le bilan de la politique sécuritaire du continent et s'attarde sur l'influence des néo-conservateurs américains et la poursuite actuelle de certaines de leurs politiques, y compris à travers des puissances régionales. Il explicite les agissements de l'impérialisme et du néocolonialisme, et les processus de cooptation de nos élites, de nos dispositifs militaires comme de nos sociétés civiles. La responsabilité de nos élites est engagée autant que celle de leurs commanditaires. Recension de toutes les bases existantes qui ceinturent ou infiltrent le continent africain, la position de l'OTAN, la vulnérabilité et la mise en tutelle de l'union africaine, et la montée des convoitises surgissant de la présence de pays émergents comme les BRICS. Il creuse l'hypothèse de l'enjeu de la rétrocession de l'or de l'Allemagne détenu aux États-Unis, en France et en Angleterre, et la prééminence de la Chine dans l'enjeu monétaire comme un des éléments d'explication du fait accompli de l'établissement de la base militaire en Allemagne, mais aussi une des causes de la crise au Mali. Le film divulgue au monde l'existence de la base de l'AFRICOM en Allemagne. Il apporte surtout un éclairage sur les efforts courageux de citoyens et de parlementaires du parti Die Linke, rend hommage à la plainte en justice qu'ils ont déposée contre les frappes par drones et assassinats ciblés de l'AFRICOM.
Au delà de l'enjeu sécuritaire, le film montre comment la crise du capitalisme, et le sous-développement sont un terreau fertile pour le culturalisme, l'intégrisme, le populisme et le terrorisme qui deviennent alors autant de leviers capables de diviser le continent et freiner sa souveraineté.
Les formules censées assurer la sécurité africaine sont concoctées par l'AFRICOM et l'OTAN. Le film est un plaidoyer pour un développement autocentré plus équilibré,la redécouverte de la marge progressiste de l'État et l'accélération de l'intégration panafricaine dans une perspective internationaliste et pour un monde polycentrique défendant le «bien » commun de l'humanité.

Paris enseigne "le génocide des Hutus par les Tutsis"…

Ces derniers ont cependant
été les cibles et les principales
victimes du crime de 1994.
par Marie-France Cros, La Libre Belgique, 19/12/2013
- France-
Intention frauduleuse ou incompétence ? La France, qui fut l’alliée du régime hutu génocidaire,
s’illustre-t-elle une nouvelle fois dans la négation du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 ? Les deux questions se posent alors que le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR, qui regroupe les familles de victimes), Alain Gauthier, vient d’écrire au ministre français de l’Éducation, pour protester contre une de ses publications.
Il s’agit d’un livret de "corrigés", destiné aux professeurs de français enseignant aux élèves de 3e année, hors de France. Il appartient au Centre national d’enseignement à distance (CNED), qui diffuse les cours par correspondance utilisés dans les écoles françaises à l’étranger, notamment par l’École St-Exupéry de Kigali.
Or, le dernier manuel, "achevé d’imprimer le 30 juin 2013", comporte en sa page 25 les phrases suivantes : "De plus, le souvenir peut permettre de déterminer les responsabilités et rendre la justice. A ce titre, le génocide des Hutus par les Tutsis au Rwanda illustre bien ceci."
Monumentale contre-vérité
Une monumentale contre-vérité puisque c’est un régime extrémiste hutu qui a mis en œuvre le génocide de 1994 contre la minorité tutsie, dans lequel ont également été assassinés des Hutus qui avaient sauvé des Tutsis, ou tenté de le faire ou été soupçonnés de vouloir le faire. Il y avait eu un million d’assassinés.
Alain Gauthier a écrit cette semaine au ministre français de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, avec copie au Premier ministre, pour exprimer son "indignation" devant cette distorsion de l’histoire, "à la veille de la vingtième commémoration du génocide", et lui demander ce qu’il "compte faire après la publication d’un tel document", auquel son ministère a donné son aval.
La question est d’autant plus délicate que la France a autant de mal à reconnaître sa responsabilité dans la tragédie, en tant qu’alliée du régime génocidaire, qu’à abandonner ses anciens amis. Elle avait évacué en avril 1994, pour des raisons "humanitaires", des personnalités du régime hutu Habyarimana - qui avait organisé le génocide - et donné asile à de nombreuses personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans ce crime contre l’humanité. Près de 20 ans plus tard, elle n’en a encore ni jugé elle-même, ni extradé vers le Rwanda pour y être jugées.
Ces derniers temps, des progrès avaient été enregistrés en vue de mettre fin à cette situation peu honorable pour un pays qui se considère comme "la patrie des droits de l’homme". Ainsi, en février prochain, la cour d’assises de Paris devrait juger l’ex-capitaine Pascal Simbikangwa pour sa participation présumée au génocide.
L’affaire du manuel scolaire, on le voit, brouille à nouveau le paysage.
***
Signez la pétition
Canal+ doit s'excuser pour avoir profané la mémoire du génocide des Tutsi du Rwanda
 

samedi 7 décembre 2013

Sommet de l'Élysée : La Françafrique consolide ses positions

par Ali Idrissa (ROTAB, Publiez Ce Que Vous Payez - Niger), Gustave Massiah (Cedetim), Mireille Fanon Mendès-France (Fondation Frantz Fanon), Makaila Nguebla (journaliste tchadien), Issa N'Diaye (ancien ministre malien), Ramatou Soli (GREN Niger), Fabrice Tarrit (Président de Survie).
Tribune publiée par L'Humanité du 5/12/2013
Décidé et convoqué par François Hollande, le « Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique » se tiendra les 6-7 décembre à Paris, rassemblant la plupart des chefs d’État africains, y compris les plus infréquentables. 

Si au fil des années des efforts ont été déployés pour masquer la dimension néocoloniale des sommets « France-Afrique », désormais dénommés « Afrique-France » et ouverts à des organisations internationales, l’intitulé de ce « Sommet de l’Elysée » ne cherche même pas à masquer le poids toujours aussi prépondérant de l’exécutif français dans la conduite de certains dossiers africains.
Malgré des écrans de fumée (organisation d’un événement sur le développement durable,  d'une réunion des « Premières dames d'Afrique » sur les violences faites aux femmes), le but de cette séquence diplomatique, ouverte  par  le 4 décembre à Bercy, par un Forum sur le modèle économique de partenariat entre l’Afrique et la France et conclue par un « mini-sommet sur la Centrafrique » est bien de consolider la puissance économique, diplomatique et militaire de la France sur le continent.
Ce rôle de « gendarme de l'Afrique » est contesté par une part croissante de l’opinion et par des représentants de la société civile française et africaine qui ont pris l’habitude d’organiser en contre-point des sommets France-Afrique des temps d’échange et de revendication. Il y a 15 ans, en 1998, alors que le Sommet du Louvre avait « la sécurité » comme thème principal, un contre-sommet avait été organisé, dénonçant l' « insécurité à la base » provoquée par les dérives de la Françafrique. Quinze ans plus tard, la plupart des despotes de l’époque sont toujours aux responsabilités (Idriss Déby, Denis Sassou Nguesso, Blaise Compaoré, Paul Biya) ou ont été remplacés par leurs fils (Ali Bongo, Faure Gnassingbé). Tout en en prétextant vouloir renforcer les capacités des troupes africaines, dans l’esprit du dispositif RECAMP inauguré en grande pompe lors du Sommet du Louvre, la France poursuit ses interventions unilatérales en Afrique en les faisant cautionner par les institutions multilatérales (ONU, UA). Elle mobilise au passage des armées supplétives africaines comme l'armée tchadienne, dont l'intervention au Mali a redonné une stature diplomatique favorable au président Déby, pourtant impliqué dans la déstabilisation et la crise humanitaire dramatique que connaît aujourd'hui la Centrafrique. La faiblesse des organisations sous-régionales et internationales dans le règlement de telles situations entraîne ce  cruel paradoxe qui voit les forces françaises et tchadiennes apparaître à beaucoup comme le seul recours efficace, quand bien même ces dernières ont une responsabilité écrasante dans l'aggravation de certaines situations humanitaires, qui ont toujours des racines politiques.
Ce positionnement en première ligne de la France dans des interventions menées  « au nom des droits de l’Homme » ou du « devoir de protection des populations » en Libye, en Côte d’Ivoire, au Mali et aujourd’hui en Centrafrique, camoufle ainsi les conséquences néfastes de plus de 50 années de soutien à des dictateurs africains et d’interventions armées généralement menées à leur profit ou à celui des intérêts stratégiques français, qui ont largement contribué à l’instabilité de certaines zones du continent. Le bilan de ces interventions n’a jamais été dressé, sinon par les militaires eux-mêmes qui ont opportunément saisi le prétexte de l’intervention au Mali pour convaincre le Parlement français de maintenir leurs crédits et renforcer le pré-positionnement de forces françaises en Afrique. Ils sont soutenus dans cette stratégie par des travaux parlementaires publiés opportunément à quelques jours du Sommet et du vote de la nouvelle Loi de programmation militaire. On a même pu voir dans ces travaux des élus, tels l'ancien Ministre de la coopération Jean-Marie Bockel et l'ancien conseiller Afrique de François Mitterrand Jeanny Lorgeoux, réclamer le retour d'une cellule africaine à l’Élysée et la création de nouvelles bases militaires en Afrique.
http://www.leparisien.fr/images/2013/12/06/3382907_ide-centrafrique.jpg
A l’heure où une nouvelle intervention française en Afrique a été décidée en dehors de tout contrôle parlementaire et débat public,  la mobilisation de la société civile reste plus que jamais nécessaire. Le retour en grâce de l’idéologie légitimant les interventions françaises en Afrique peut et doit être combattu, à condition que le contre-discours citoyen tentant d'éclairer les zones d'ombres dans le jeu des puissants et des cyniques puisse être entendu, ce qui n'a quasiment pas été possible depuis le début de la guerre au Mali. Il n'y a pas qu'en Afrique que le poids de l'influence des militaires sur les institutions et le débat public présente une menace pour la démocratie.
http://www.masalamag.us/wp-content/themes/wpnewspaper/timthumb.php?src=http%3A%2F%2Fwww.masalamag.us%2Fwp-content%2Fuploads%2F2013%2F11%2Ffrance_afrique.jpg&q=90&w=458&zc=1

dimanche 1 décembre 2013

Narbonne : pour Sortir du nucléaire, "Ecrin à la Comurhex, ça craint..."

Midi Libre, 30/11/2013
Sortir du nucléaire a effectué une opération de tracatge au rond-point de la Campane, samedi matin.
Sortir du nucléaire a effectué une opération de tracatge au rond-point de la Campane, samedi matin. (© D.R) 
Les bassins B1 et B2 de l'usine Areva Comurhex à Narbonne doivent être recouverts en raison de la présence de produits radioactifs dans les boues qu'ils contiennent.
“Ecrin” comme Entreposage confiné des résidus issus de la conversion. Telle est l’appellation de la future installation devant recouvrir les bassins B1 et B2 de Comurhex. “Ecrin” qui deviendra alors une installation nucléaire de base en raison des déchets radioactifs contenus dans les boues des fameux bassins de l’usine Areva de Malvési à Narbonne.
Dans cette perspective, la préfecture a ouvert une enquête publique le 21 novembre et celle-ci se prolonge jusqu’au 30 décembre. Si le collectif Sortir du nucléaire Aude se félicite de cette avancée, ses membres réclament "des expertises indépendantes pour mesurer le plutonium et les autres produits radioactifs du site".
Mais, par-dessus tout, c’est "le classement de l’intégralité du site de la Comurhex comme installation nucléaire de base" que souhaite Sortir du nucléaire. C’est pour faire passer ce message auprès de la population que le collectif a distribué des tracts, samedi matin au rond-point de la Campane. Une opération qui sera renouvelée, ce dimanche matin, devant les Halles de Narbonne.

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Pour en savoir plus, lire L’Aude = Département poubelle? Les candidats ne peuvent plus faire l’impasse d’un débat!
MALVESI, c’est le dernier projet en date lancé par AREVA qui en est déjà au stade de l’enquête publique afin de créer des bassins de stockages de 21 000 m3 de déchets nucléaires dans l’attente que les techniques futures sachent quoi en faire…
Depuis les années 60, l’usine atomique de Malvési, officiellement simple « installation classée pour la protection de l’environnement » (ICPE) raffine discrètement l’uranium ; jusqu’en 1983, des déchets nucléaires y ont aussi été traités. Aujourd’hui la préfecture vient d’ouvrir une enquête publique pour régulariser cette situation, à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).Le projet pérennisé ECRIN de Malvési, c’est donc 400 000 mètres cubes de boues nitratées radioactives, soit 160 piscines olympiques de déchets nucléaires.
ecrin

Des déchets provenant de l’utilisation de l’uranium en provenance d’Australie, du Niger, du Canada et du Kazakhstan.
malvezi &

Photo du site de Malvezi
Photo du site de Malvési
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malvezi capacité
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malvési risques


lundi 25 novembre 2013

Contre le sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique: tribunal, rassemblement et pétition

La paix en Afrique ne doit pas se décider à l’Élysée avec des dictateurs !


Survie prépare, avec d'autres associations françaises et de diasporas africaines, des activités contre la tenue du sommet de l’Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique, les 6 et 7 décembre, et vous propose de signer en ligne une lettre au Président de la République, pour réclamer avec nous :
- L’annulation de ce sommet
- La fin du soutien diplomatique, économique, militaire, policier et des ventes d’armes aux régimes répressifs
- La suppression des bases militaires françaises en Afrique

Merci d'y participer et de la relayer à travers vos listes de contact, vos sites internets, vos pages facebook, etc, etc.
Le nombre de signataires sera donné lors du grand rassemblement citoyen sur la place de la République à Paris le jeudi 5 décembre à partir de 18h.
Nous souhaitons, pour être entendus, atteindre les 10 000 signatures.
Signer ici
Plus d'infos

Hommages à Thomas Sankara à Montpellier

Thomas Sankara - 26 ans déjà
 
Thomas Sankara incarne encore aujourd’hui un idéal de justice et d'intégrité pour l'Afrique et l'humanité entière. Il a été président du Burkina Faso, de 1983 à 1987.
Il a été assassiné le 15 Octobre 1987
Le Comité Thomas Sankara de Montpellier et Survie Languedoc-Roussillon
vous invitent les
29 et 30 Novembre 2013 à Montpellier
Le 29 Novembre dans le cadre de la Quinzaine des Tiers mondes
Espace Saint Charles de l’UM3
Tram Albert 1°-   Grand bâtiment beige le long du quai
10h Rencontre  avec des étudiants de Paul-Valéry
" Sankara, une révolution qui bouscule la société » avec Bruno Jaffré
Salle Jacques 1° d’Aragon
Tram Rives du Lez 
17h 30 Accueil librairie stands associatifs
Buffet bar jusqu'à 20h
19h Actualité centrafricaine avec l’ACAM  (Association des Centrafricains de Montpellier)
20h  Conférence-Débat  « Thomas Sankara : une vision et une pratique éthique du développement » avec Bruno Jaffré : journaliste, historien et biographe de T. Sankara
Le 30 Novembre inauguration avec la Mairie de l’Allée Thomas-Sankara
Allée Thomas Sankara - Tram Antigone
14h 30 Accueil librairie stands associatifs
15h Inauguration officielle de l’Allée Thomas-Sankara
- Prises de parole de Mariam Sankara (veuve de Thomas Sankara), du comité, de la municipalité
- Extraits de discours de Thomas Sankara
-Interventions  musicales : chorales gospel, …
Pot offert par la municipalité
Pour trouver l’allée Thomas-Sankara :
allée perpendiculaire à l’allée Henri II de Montmorency et au Boulevard d’Antigone, entre la Trésorerie Générale et l’immeuble de Radio France Bleue Hérault.

Comité Thomas Sankara de Montpellier - Survie Languedoc-Roussillon


http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=24585      http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=11727&razSqlClone=1http://www.africavenir.org/fr/archives-news/newsdetails/datum/2012/10/29/neue-publikation-redecouvrir-sankara-martyr-de-la-liberte-sankara-wiederentdecken-maertyre.html

jeudi 21 novembre 2013

Non à une loi de programmation militaire qui consacre l’ingérence, l’opacité et l’impunité

par Survie, 21/11/2013
La loi de programmation militaire pour la période 2014-2019, qui sera étudiée à l’Assemblée Nationale à partir du 26 novembre, réaffirme dangereusement les visées néocoloniales de la politique étrangère française, qui s’exercera prioritairement, selon le Livre Blanc, à l’encontre des pays d’Afrique subsaharienne.
La volonté de Jean Yves Le Drian, le ministre de la Défense, de consolider la présence militaire française dans la région est un retour en arrière extrêmement inquiétant pour la souveraineté des peuples africains concernés. Les déclaration de Jean-Yves Le Drian lors de son audition au Sénat sont édifiante en ce sens : "Ces décisions seront ensuite expliquées aux chefs d’États africains concernés. Le sommet France-Afrique relatif aux questions de sécurité qui se tiendra à la fin de l’année en sera l’épilogue." [1]
De la même façon, le projet d’augmenter les troupes à la disposition du Commandement des Opérations Spéciales de 1000 personnels fait craindre un renforcement de l’opacité entourant les activités des forces armées françaises en Afrique.
De plus, le projet de loi inclut une partie juridique comprenant des évolutions hautement inquiétantes. Ainsi l’article 18 prévoit de donner au parquet le monopole de la mise en action de poursuite pénale à l’encontre des militaires pour des faits commis lors de leur mission en opération extérieure. Cela supprime de fait le droit de constitution de partie civile et réduit dramatiquement les possibilités de porter devant la justice des faits répréhensibles de façon indépendante du pouvoir politique, le parquet lui étant assujetti. [2]
Enfin, on déplorera le manque de volonté politique d’un véritable contrôle des activités des services de renseignement alors même que leurs moyens d’action sont étendus. Le projet de loi prévoit ainsi d’autoriser l’accès à certains fichiers administratifs du ministère de l’Intérieur [3] à l’intégralité des structures de la communauté du renseignement. De plus, la consultation de ces bases de données ne sera plus désormais limitée aux seuls cas de lutte contre le terrorisme mais étendue aux cas d’atteintes potentielles aux intérêts fondamentaux de la Nation. Une notion bien plus vague qui augmente considérablement les possibilités de surveillance des citoyens et réduit par là même leur liberté. [4]
Ainsi, l’association Survie demande :
  • l’abandon du projet de confier au parquet le monopole de la mise en mouvement de l’action publique pour les infractions criminelles commises par des militaires en opération extérieures
  • la mise en place de mécanismes institutionnels permettant un suivi et un contrôle efficace de l’ensemble des activités des services de renseignement
[1] Lire Loi de programmation militaire : quel avenir pour la présence militaire française en Afrique ?, Raphaël Grandvaud, novembre 2013, Billets d’Afrique et d’ailleurs
[2] On notera sur ce point que le Conseil Supérieur de la Fonction Militaire, qui représente le personnel de la communauté militaire, s’est déclaré défavorable à « l’absence de recours pénal après l’éventuelle décision de classement sans suite du procureur de la République ».
[3]
  • le fichier national des immatriculations (FNI) ;
  • le système national de gestion des permis de conduire (SI - FAETON) ;
  • le système de gestion des cartes nationales d’identité (CNI) ;
  • le système de gestion des passeports (TES) ;
  • le système informatisé de gestion des dossiers relatifs aux ressortissants étrangers en France (AGDREF 2
  • le traitement automatisé mentionné aux articles L. 611-3 à L.611-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, relatives aux ressortissants étrangers qui, ayant été contrôlés à l’occasion du franchissement de la frontière, ne remplissent pas les conditions d’entrée requises (« fichier des non admis ») ;
  • le système de délivrance des visas des ressortissants étrangers (VISABIO).
[4] P..160 du rapport Sénat

mardi 19 novembre 2013

Montpellier, 28 novembre - Coup de grisou : qui profite des richesses minières ?

https://www.facebook.com/events/402177256552039/

Pour en savoir plus
Film "Zambie? à qui profite le cuivre ?

Programme de la Quinzaine des Tiers Mondes

Publications de Survie http://survie.org/mot/pillages-des-ressources http://survie.org/mot/paradis-fiscaux-et-judiciaires http://survie.org/mot/areva http://survie.org/mot/bollore
Oxfam http://www.oxfamfrance.org/-Qui-sommes-nous- http://www.oxfamfrance.org/-Financement-du-developpement
 Areva au Niger : à qui profite l’uranium ?
Niger : à qui profite l’uranium ; Note d’information Oxfam - ROTAB - Novembre 2013 (PDF - 510.4 ko)
Stop à la pression d'Areva sur le Niger ! Pétition adressée à Luc Oursel, PDG d’Areva et à tous les actionnaires d’Areva : lire et signer ici

Secours Catholique http://www.secours-catholique.org/ http://www.secours-catholique.org/nos-actions/nos-actions-dans-le-monde/
CCFD Terre Solidaire http://ccfd-terresolidaire.org/ http://www.stopparadisfiscaux.fr/ http://ccfd-terresolidaire.org/infos/rse/usine-michelin-en-inde-4390
Global Witness http://www.globalwitness.org/fr
nouvelle législation de l'UE pour mettre fin au commerce des ressources naturelles qui alimente les conflits
http://www.globalwitness.org/fr/library/une-nouvelle-l%C3%A9gislation-de-l%E2%80%99ue-pourrait-contribuer-%C3%A0-mettre-un-terme-au-commerce-des
les Amis de la Terre http://www.amisdelaterre.org/ http://www.amisdelaterre.org/Prix-Pinocchio-Impact-des-mines-d.html
Observatoire des multinationales http://www.multinationales.org/
l'avenir de la filière nucléaire:  http://www.multinationales.org/spip.php?rubrique13

Peuples Solidaires  http://www.peuples-solidaires.org/ http://www.peuples-solidaires.org/ce-que-nous-faisons/nos-campagnes/
Publiez ce que vous payez http://www.publishwhatyoupay.org/fr

mercredi 6 novembre 2013

Pétition de solidarité avec Silvestro Montanaro, pour le maintien de son émission C'era una volta sur RAI 3



"Il était une fois la voix des laissés pour compte...et maintenant il n'y a plus"

La télévision publique italienne RAI vient de décider de supprimer sa meilleure émission de documentaires pour "manque de fonds" mais a trouvé des fonds pour financer un nouveau reality show baptisé "Mission" qui produira de la pornographie humanitaire. Plusieurs pétitions circulent en faveur de l'émission supprimée et de son producteur Silvestro Montanaro, auteur notamment de plusieurs documentaires sur Thomas Sankara et les circonstances de son assassinat. Nous vous proposons de signer cette pétition:

À la présidente de la Rai Anna Maria Tarantola
Au Conseil d'administration de la Rai
À la Commission de vigilance Rai

vigilanzarai@senato.it

ufficiostampa@rai.it

 
La voix des laissés pour compte, le récit de vérités dérangeantes ne doivent pas disparaître de la grille de programmes de la RAI 
Ces jours-ci est en discussion le renouvellement du contrat de service public qui lie l’État Italien au concessionnaire Rai; alors qu’en Italie et ailleurs d'importantes organisations humanitaires dénoncent le silence de l’information télévisée sur les plus grandes crises en cours dans le monde, la Rai supprime d'un coup l’émission C’ERA UNA VOLTA (Il était une fois) et licencie son producteur Silvestro Montanaro. 

Depuis plus de dix ans C’ERA UNA VOLTA était le programme de documentaires et des reportages, à bien des égards unique en son genre dans le panorama de la télévision italienne, qui a su maintenir une fenêtre ouverte sur un espace d’information de qualité sur les pages les plus sombres du processus de la mondialisation, l'état des droits humains dans le monde et toutes sortes de crises et de conflits volontairement ignorés.
Ses nombreuses enquêtes, traduites en plusieurs langues et publiées dans les médias de beaucoup de pays du monde ont été à la base d'importantes campagnes nationales et internationales contre le trafic d'êtres humains, la pédocriminalité, le tourisme sexuel, pour les droits des femmes et des enfants  et pour faire toute la lumière sur des trafics atroces et des crimes internationaux.
C’ERA UNA VOLTA a donné la parole aux laissés pour compte et nous a donné conscience à nous tous.
Silvestro Montanaro
Ce programme, relégué de façon coupable et scandaleuse à la programmation nocturne, a honoré la Rai et ses téléspectateurs, c’est-à-dire un service public, à un coût très bas, qui promouvait la qualité de l’information et qui avait pour mission la croissance de la connaissance critique de notre monde et de ses problèmes, pour une culture de la citoyenneté globale.
Des centaines et des centaines d'écoles, d’universités, d’associations, et pas seulement en Italie, ont fait des documentaires de C’ERA UNA VOLTA une occasion de connaissance et de rencontre. 
Son auteur Silvestro Montanaro, décoré plusieurs fois de médailles de la Présidence de la République, et honoré par le Parlement, a reçu toutes sortes de prix nationaux et internationaux pour ses plus de cinquante, documentaires, un cas unique au monde, et pour d’autres nombreuses opérations dont il a été le protagoniste dans le domaine de l’information. 
En outre, il a représenté plusieurs fois la Rai à l'Assemblée des Nations Unies avec ses interventions filmées.
Silvestro Montanaro a servi la vérité, il a donné voix à ceux qui avaient besoin de paix et de justice et qui pourrissaient silencieusement dans la terreur et dans l'horreur aux quatre coins de la planète, dans les crises et dans les conflits les plus terribles. Il a mis en évidence les vraies racines et les responsabilités dans beaucoup des tragédies, en mettant plusieurs fois sa vie en danger.  
Malgré tout cela, la Rai contraint Silvestro Montanaro à partir et supprime l’émission C’ERA UNA VOLTA.
  • Nous demandons que la Rai revienne sur sa décision, que l’émission C’ERA UNA VOLTA puisse continuer sa mission, et au contraire que la Rai lui donne davantage de ressources parce qu'elle puisse mieux assumer sa fonction. 
  • Nous demandons à la Rai d'honorer le but du service public, sa mission d'utilité publique et faire d’une information critique et globale de qualité une bonne partie de son offre télévisuelle.
Premiers signataires
 Stefano Rodotà (costituzionalista), Gino Strada (fondatore di Emergency), don Luigi Ciotti (presidente e fondatore di Gruppo Abele e Libera), Cecilia Strada (Presidente di Emergency), Fiorella Mannoia (cantante), Maurizio Landini (Segr. Naz. Fiom-Cgil), ARCI, Moni Ovadia (attore), Norma Rangeri (giornalista), Tommaso di Francesco (giornalista), Il Manifesto (quotidiano), SINALTRAINAL (Sindicato Nacional de Trabajadores del Sistema Agroalimentario - Colombia), Sandra Amurri (giornalista), Tonio dell'Olio (Libera International), Odile Sankara (attrice, sorella di Thomas Sankara), don Renato Sacco (coordinatore nazionale di Pax Christi), Michele Placido (attore e regista), Giobbe Covatta (attore), Lina Sastri (attrice), Gianni Minà (giornalista e scrittore), Nigrizia (rivista dei missionari comboniani), Lucio Caracciolo (giornalista, saggista e docente. Direttore di Limes), Cecilia Brighi (Associazione Italia-Birmania), Comitato Sankara XX, Bruno Jaffré (biografo di Thomas Sankara), Marinella Correggia, Aziz Fall (coordinatore CIJS - The international Campaign for Justice for Sankara), Mauro Biani (disegnatore), Vauro Senesi (disegnatore), Marco Scarpati (docente universitario, presidente di ECPAT), Pier Giuseppe Murgia (regista ed autore cinematografico e televisivo), Mosaico di pace (rivista), Maso Notarianni (giornalista), Marco Rovelli (scrittore e musicista), Antonio Lozano (scrittore), Sams'K Le Jah (musicista e cantante burkinabé), Diagne Fodé Roland (Collectif Afrique), AfricAvenir International, Joshua Evangelista (direttore di Frontiere News), Per A Pace (Association Humanitaire Ajaccio - Corse)